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XIX
Préface.

La seconde question demeure avec toutes ses incertitudes. Essayons pourtant de la résoudre. Et d’abord nous n’aurons point à nous occuper du chevalier de La Guette qui étoit en 1677 capitaine-lieutenant des gendarmes anglois et fut blessé et fait prisonnier le 11 avril à la bataille de Montcassel ; ni d’un autre chevalier de La Guette, lieutenant général d’artillerie, nommé brigadier en 1745 et en 1748 maréchal de camp. Nous avons vu que le sieur de La Guette mourut en 1665.

Un sieur de La Guette était en 1660, à Toulon, intendant de la marine du Levant. « Il fit dresser devant son logis, le 6 juillet, pour le mariage du Roi, un feu avec une pyramide ornée de festons, de myrthes et de lauriers, et plusieurs banderolles où étoient peints les chiffres du roi et de la reine avec les armes de Son Éminence ; ce qui fut accompagné de deux fontaines de vin qui continuèrent pendant trois heures et où tout le peuple but les santés de leurs Majestez et de ce grand ministre, aux descharges de l’artillerie des vaisseaux et des galères. » Ce n’est certainement pas le nôtre, qui, à cette date, étoit relégué dans sa maison et à qui il avoit été interdit de paroître à la cour sans une permission expresse du roi.

Ce n’est pas de lui non plus qu’il est dit dans la relation de la bataille de Lens en 1648 : « Le canon commença à tirer de part et d’autre ; mais