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XVIII
Préface.

même temps, la femme de Pierre Minard, maître des requêtes de l’hôtel du roi, s’appeloit Claude de La Guette. Plus tard, la seigneurie de La Guette appartenoit à Bon François Broë, conseiller au parlement de Paris et président aux requêtes du palais. Enfin, nous avons rencontré dans la Gazette de France le nom de La Guette plusieurs fois cité, de 1639 à 1748. Nous étions ainsi en présence d’une double difficulté : d’où pouvoit descendre le mari de Catherine Meurdrac ? quels passages de la Gazette devoient lui être appliqués ?

La première question est écartée par l’acte d’inhumation. Jean Marius n’étoit évidemment qu’un bâtard de grand seigneur ou un soldat de fortune. Nous ne serions pas éloigné de penser qu’il avoit une origine allemande et qu’il étoit entré au service de France dans le même temps que le comte de Marsin. C’est au moins une opinion qui semble s’autoriser de ses étroites relations avec cet officier général sous lequel il combattit successivement en Allemagne, en Espagne, dans la Guyenne, pendant la Fronde, et qu’il suivit dans les Pays-Bas après la paix de Bordeaux. Toujours est-il que La Guette étoit un surnom, un nom de guerre. Et pour le dire en passant, il est très-vraisemblable que sa naissance obscure ou équivoque fut la cause de la répugnance invincible que le vieux Meurdrac éprouvoit à lui donner sa fille.