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Kiew. Mais quoiqu’un esprit prophétique habitât en lui, il ne fut pas exempt des tribulations de l’existence humaine.

C’est de lui que Broïan, le chantre inspiré, parlait jadis ainsi :

« Ni l’homme habile, ni l’homme prompt, quand il serait plus agile que l’oiseau dans son vol, ne peut échapper au jugement de Dieu ! »

Il n’était pas facile d’enchaîner le vieux Vladimir sur les hauteurs de Kiew : l’un de ses étendards est échu en partage à Rurik, l’autre à David, et les taureaux labourent des champs lointains, et le Danube célèbre encore leur gloire.

La voix d’Iaroslavna retentit comme celle du coucou aux premières lueurs du jour :