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large poitrine ornée d’un collier d’or. Les voix cessèrent, la joie disparut, et les trompettes retentirent à Grodna.

Iaroslav, et vous, petits-fils de Vseslaw, baissez vos bannières, cachez vos glaives ébréchés, vous avez perdu la gloire de vos ancêtres ! Par vos dissensions vous avez excité les infidèles contre la Russie et contre la vie de Vseslaw, et pourtant quelles n’ont pas été les violences des Polovtsi !

Sept siècles après Troïan, Vseslaw jeta le sort sur une jeune fille qu’il aimait. Aussitôt, pressant de l’éperon son cheval, il s’élança à Kiew et frappa de sa lance le trône de cette antique cité. De là, enveloppé dans les ombres de la nuit, il s’échappe des murs de Bielgorod. Dès le matin il a dressé les béliers, brisé les portes de Novgorod