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que les princes m’aient abandonné ; notre temps est un temps de calamités. Urim crie à cette heure sous le tranchant du glaive des Polovtsi, et Vladimir gémit de ses blessures ; l’infortune et l’angoisse ont brisé les fils de Glieb[1]. »

Ô grand prince Vsevolod ! ton ombre aussi rapide que la pensée ne volera-t-elle pas pour délivrer le trône héréditaire, toi qui peux couvrir le Volga de tes barques, et tarir le Don avec les casques de tes guerriers ? Si tu vivais encore, que deviendraient Caga et

  1. Après avoir fait allusion aux malheurs qui accablent les villes d’Urim et de Vladimir, ainsi qu’au fils de Glieb, menacé par les Tatares, Sviatoslaw invoque l’ombre de son père Vsevolod II, glorieux successeur d’Oleg.