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de Kiew, avait éloignées de son pays. Qu’il était redoutable, lui, quand il s’élançait à la tête de ses troupes nombreuses et de ses glaives d’acier, pour envahir le territoire des Polovtsi. Il foulait du pied les plaines et les montagnes, troublait les lacs et les fleuves, desséchait les torrents et les marais. Tel que l’ouragan qui se déchaîne, il arracha du fond de la baie, malgré les armes des Polovtsi, l’infidèle Kobiak, et Kobiak mourut à Kiew dans le palais de Sviatoslaw.

Aujourd’hui, Allemands, Vénitiens, Grecs et Moraves chantent la gloire de Sviatoslaw et déplorent que le prince Igor ait perdu la sève du pays dans le lit de la Kaïala, le fleuve Polovce, et qu’il y ait jeté l’or russien.

Igor abandonna sa selle dorée et se