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chemin vers les bords du Don, le grand fleuve.

Le lendemain une sanglante aurore précède la clarté du jour ; des nuages livides et gros de tempête se massent du côté de la mer, et deviennent tellement épais qu’ils pourraient éclipser les feux de quatre soleils ; de leurs flancs s’échappent d’effrayants éclairs, le tonnerre gronde, la pluie ruisselle par torrents, versée par le Don terrible.

Sur les bords de la Kaïala voisine du Don, la lance vole en éclats, les lames se brisent sur les casques des Polovtsi[1].

Ô Russes, vous n’êtes plus à Selo-

  1. C’est près de la Kaïala que le prince Igor fut battu.