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Fais préparer tes coursiers rapides, les miens sont prêts et sellés sur les remparts de Kursk, et mes Kuriens sont intrépides. Nés au son de la trompette, bercés dans le creux des casques, nourris sur le fer des lances, les chemins leur sont familiers, les défilés leur sont connus, leurs arcs sont tendus, leurs carquois sont ouverts, leurs lances sont aiguisées, et ils n’aspirent qu’à s’élancer dans la plaine pour venger leur honneur et la querelle de leur prince. »

À ces mots le prince Igor mit le pied dans l’étrier doré et s’élança dans la plaine immense. Le soleil couvrit sa route d’ombres épaisses, la nuit éveilla les oiseaux aux cris sinistres et les bêtes féroces rugirent dans leurs antres.