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La tempête n’a pas emporté les éperviers au delà des vastes plaines, mais les geais par milliers s’abattent sur les rives du Don.

Voilà, divin Boïan, fils de Veles, voilà ce que tu devais chanter ?

Derrière la Sula les chevaux hennissent, la renommée remplit les murs de Kiew ; les trompettes sonnent à Novgorod, les bannières flottent à Putivel. Igor attend Vsevolod, son frère bien-aimé, et Vsevolod, le fier combattant[1], lui dit :

« Ô mon unique frère, mon seul conseil, illustre Igor ! Ne sommes-nous pas tous deux fils de Sviatoslaw ?

  1. Le texte russien porte Bui-Tur, mot à mot le taureau vigoureux et fier, surnom qu’il avait dû à sa force prodigieuse.