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Le chanteur du xiie siècle invoque, à plusieurs reprises, un grand poète, Broïan, qu’il appelle le rossignol des vieux âges.

« Les chevaux hennissent, les trompettes sonnent à Novgorod, les drapeaux flottent ; mais Igor attend son doux frère Vsevolod, le taureau sauvage. Celui-ci paraît et lui dit :

« Frère Igor, mon unique lumière ! nous sommes fils du même père ! Prépare tes chevaux agiles, les miens sont sellés d’avance, partons !

« À ces mots, le vaillant Igor met le pied dans son étrier d’or, et les Russes s’avancent dans la plaine, mais le soleil s’obscurcit de nouveau, et l’ombre éveille les oiseaux aux chants sinistres ; les bêtes féroces hurlent dans les champs, le Dive jette son cri du haut