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Igor en Russie, emmenant avec lui son neveu et sa femme.

Tel est en peu de mots l’épisode que le poète a choisi. Ce récit commence fièrement par une apostrophe d’Igor à ses guerriers que la vue d’une éclipse effraie : « Frères, il vaut mieux être morts que captifs, montons sur nos coursiers agiles et dirigeons-nous vers le Don aux flots bleus. Allons rompre une lance dans les plaines des Polovtsi, je veux y reposer ma tête et boire toute l’eau du Don avec mon casque. »

Il y a là quelque chose de l’accent homérique et en même temps une allure orientale fort curieuse et à observer et à saisir, une sorte de rodomontade, si l’on peut s’exprimer ainsi.