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Mais il n’était pas à bout de traverses. Au cours du voyage, la blessure se rouvrit, causa beaucoup d’inquiétude à l’infortuné jeune homme qui, de tribulation en tribulation, finit par s’arrêter en chemin, tant la douleur devint forte et le danger de complications imminent. Bref, au lieu de se rendre chez lui, il vint échouer dans les « Tonnechipes », chez son grand cousin, Baptiste Pinette.

Le médecin, à cause de l’accident survenu à la plaie, condamna le blessé à un repos de plusieurs semaines, et lui prohiba la danse pour plusieurs mois.

Tant d’adversité donna à réfléchir à cet étourdi, qui avait maintenant honte de rentrer au foyer, où il se serait vu en butte aux quolibets de ses anciens compagnons de plaisir.

Baptiste, en bon citoyen, profita de l’état d’abattement où se trouvait le jeune homme pendant sa convalescence pour le décider à retourner chez lui et à changer de vie, en se mettant sérieusement au travail.

Bref, il le conduisit au Grand-Tronc, après lui avoir fait beaucoup de recommandations sur la route à suivre, attendu qu’en 187… le Grand-Tronc ne donnait pas aux passagers des tickets rédigés dans les deux langues.