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ondres.|CHAPITRE IX. }}


L’hôtel de lord *** est situé dans ;

c’est une élégante habitation dont le luxe intérieur, un peu trop forcé, atteste plutôt la fortune que le bon goût de son propriétaire. Tout y est beau, cependant, si l’on doit appeler beau le coûteux et le brillant ; les tableaux sont de nos premiers maîtres ; les bronzes, un peu effacés par les dorures des appartements, sont d’un fini merveilleux ; mais tout cela s’entasse, s’englobe mal au milieu de mille autres choses plus ou moins riches dont la quantité fait disparaître, aux yeux éblouis, la qualité.

Lord *** est vaniteux ; il affiche sa richesse dans ses appartements, dans ses voitures, dans ses chevaux ; pourvu qu’on le remarque, il s’inquiète peu de manquer de simplicité, de distinction et de véritable élégance.

Dans le petit salon, miniature remplie de dorures plus ou moins brillantes, deux femmes sont assises sur un tête-à-tête, assez près l’une de l’a