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La « Cigale » a pris l'initiative d'éléver un monument à aoa regrelié président» le peintre Benjamin-Constant, sur 1 une des puces do Toulouse. , .

L'inauguration de ce monument aura lieu au court du prochain voyage que les CUgafiers comptent faire dans le Sud-Ouest. en allant assister aux représentations du théâtre de Béziers.

Au cours les fouilles pratiquées idar des archéologues allemands à Pergame, on a découvert une muraille de l'époque hellenique sur laquelle sont des ruinez de maisons de l'époque romaine, et une plaque avec une inscription de 58lignes faisant mention de la statue du roi Attale III.

Nécrologie

Les obsèques de Mme Pomereul, bellemère de M. Rouvier, ministre des finances, ont eu lieu hier, à Neuilly-SainWames.

Dans la matinée, le Président de la République s'était fait inscrire à la maison morwaare.

Au moment de la levée du corps, une très nombreuse assistance est venue saluer la famille à l'hôtel de la rue de Windsor.

Le deuil était conduit par M. Pomereul, beau-père du ministre des finances, par M. Maurice Rouvier, par son fils François et les membres de la famille. Le char funèbre disparaissait sous les fleurs. On distinguait parmi les couronnes celle des membres du gouvernement....

Après un service funèbre célébré a la chapelle Saint-Jean-Baptiste, l'inhumation a lit lieu au cimetière de Neuilly.

PÉDAGOGIE Le traitement des instituteurs

Les membres du corps enseignant n ont pas toujours à l'esprit l'article 60 de la loi de flnances formant le nouveau classement qu'il est cependant très utile de bien conn°Nous le donnons d'autant plus volontiers que quelques lecteurs nous l'ont demandé.

Voici cet article de la loi budgétaire soumise au Parlement et dont parle M. Arnaud dans sa lettre ouverte que nous publions plus

Art." 60. — A partir du 1- janvier 1903, le traitement des instituteurs et institutrices stagiaires est fixé à 1 .000 francs, celui des instituteurs et institutrices Utulaires de cinquième classe ài.tOO tl'anes.Dea promotionl aux différentes classes ont lieu chaque année au 1" janvier, dans la limite des crédits disponibles....

Ces promotions sont accordées dans toutes les classes, soit à l'ancienneté de classe, soit au choix, après trois ans passés dans la classe et dans les conditions déterminées par le règlement d'administration publique du 17 juillet

La liste générale d'ancienneté est établie par classe, pour l'ensemble des départements. Les lu-omolionsà l'anpienneté sont attribuées en suivant rigoureusement l'ordre de cette liste.

Les promotions au choix sont attribuées, dans chaque département et pour chaque classe, proportionnellement au nombre d'instituteurs et d institutrices comptant trois ans d'ancienneté dans ladite classe. Les stagiaires sont titulaires au 1" janvier qui suit l'année de l obtention du certificat d'aptiude pédagogique pour les candidats remplissant les conditions déterminées par l'article 23 de la loi du 30 octobre 1886. Les instituteurs et institutrices titulaires sont promus IL j la classe après cinq ans passés dans la classe. Peuvent seuls être admis dans les deux premières classes les maîtres et maîtresses pourvus du jrevct supérieur, exception faite toutefois pour :cux entres en fonctions avant le 19 juillet 1889.

Voici, d'aulre part, l'article23 de la loi du 30 octobre 1886 visé partie projet :

Nul ne peut êtae nommé instituteur titulaire, !J'il n'a fait un stage de deux ans au moins dans .me école publique ou privée, s'il n'est pourvu lu certilléat d'attitude pédagogique et s il na ,.W porté sur les listes d'admissibilité aux foncions d'instituteur dressées, par le Conseil départemental, conformément à l'article 27.

Letemps passé à l'Ecole Normale compte pour l'accomplissement du stage, aux élèves-maures à partir de 18 ans, aux élèves."Lresses & partir

Des dispenses de stage peuvent être accordes par le ministre,sur 'avis du Conseil départemental.

Les titulaires chargés de la direction d' une " oie contenant plus de deux classes prennent le nom de directeur ou de directrice d'école primaire élémentaire.

Nouvelles universitaires

M. Matignon, maître de conférences à la Sorbonne, et M. André, professeur à 1 Institut agronomique, sont chargés de conféi onces de chimie à l'Ecole normale supérieure de Sèvres pendant la durée du congé accordé à M. Didier.....

M. Albert Cahen, professeur de lettres supérieures au lycée Louis-le-Grand, est chargé IVB conférences de littérature française à l'ticole normale supérieure de Sèvres, pendant la durée du congé accordé à M. Lanson...... M. May, professeur de droit romain à la Faculté de Nancy, est chargé d'un cours de droit romain à la Faculté de Paris pendant le congé accordé à M. Gérardin.

M. Launois, agrégé, est charge d un cours d'histologie à la Faculté de médecine de l'aria pendant le congé accordé à M. Mathieu Duval.

M. Vincent, professeur de physique au collège Stanislas, est délégué dans la chaire physique au lycée Saint-Louis.

M. Clément" professeur de quatneme au lycée Butron, est nommé professeur chargé cours de lettres au lycée Saint-Louis.

M. Pichon, répétiteur au lycée Condorcet rst autorisé à exercer les fonctions de -liargé de cours de littérature française •uoderne à l'Académie royale de Milan.

Hygiène et salubrité Le Conseil er hygiène et de salubrité du département de la Seine. vient de recevoir le rapport de M. Ha lier analysant l atr des tunvis et des voitures du ifétropolitaitn. Ce travail d'un homme compétent intéressera certainement nos lecteurs.

Voici ce rapport :

Par une lettre en date du 22 janvier dernier, vous m'avez prié d'examiner les propositions qui ont été faites relativement à 1 épuration de l'air des tunnels et des voitures du Métropolitain, et de soumettre mon avis au Conseil de salubrité sur les mesures qu'il y aurait lieu de prendre pour effectuer cette epi5irides tunnels, comme celui des voitures, peut être vicié :

t. Par les produits volatils qui se dégagent des matériaux ayant servi à la const ruclioD de la voie;

2' Par les produits de la respiration et de tit combustion • acide carbonique et vapeur ll ? ces différentes causes de violation s'ajoute encore, aux heures de la journée où l affluence est telle que les wagons sont bondés de voyageurs, une notable élévation .io température, qui contribue certainement nu malaise qu'éprouvent les personnes qui io trouvent dans les voilures.

Avant de donner notre avis sur les mesures à prendre pour obvier partiellement a tous ces inconvénients, nous allons examiner suéeessivement les causes dé viciation de l'atmosphère qu'on respire dans le Métropolitain.

Ouand, par une des stations quelconques, ,n pénètre dans le tunnel, on perçoit nettement l'odeur de la créosote et du goudron lont sont imprégnées les traverses de la voie, en vue de leur conservation. Sans loule, il n'est pas donné à tout le monde l'aimer cette odeur, mail si pour certaines pc,k-sonnes elle est loin d'être parfumée, elle ne notante cependant aucun caractère no:ir, présente car elle MtToe à la présence dans l'atnosnbère de quantités infimes de lubsti. 'esaui Dawent à Juste titre pour dosproduits éminemment anUseptiq«ies. Cette déjà n'est d'uiileuri qac tcm poj" j"1*®*® iénue déjà et awrl pu disparaître lotale-

IMLenut MM pro"ta de laresptoUonet de Va combustion, l'ensemble d*e anal OtMat»* ....

pbère dn souterrain par M. lepiefteseur

toire del ontsouris, direobm et eaAia.* du éeaaatillons d'air prélevés par .....e ont démontré de la raeoa la plus nette que celte "Oopbin est plus ou moins viciée.

Les premières déterminations faites par ! M. Grénant sur de l'air puisé dans des wagons i hermétiquement fermés, et renfermant de trente-six à quarante-trois wyafeurs, ont accusé des chiffres .d'aeide caronique variant de 41 à 75/10000, alors qu'à l'intérieur de Paris la teneur moyenne en acide carbonique n'est que 6/10000 environ (Albert-Lévy).

Des analyses effectuées sept , semaines plus tard, le 3 décembre IS01, par le même savant, à un moment où 1 'administrahon du Métropolitain avait établi des ouvertures béantes dans les parois des wagons, de fa000 à y provoquer une ventilation en cours de route, ont montré de ce fait une amélioration notable dans la composition de 1 air de ces mêmes wagons.

M. Gréhant a fait quatre prélèvements et les échantillons d'air analysés lui ont donné les résultats suivants :

1. Entre le Louvre et le Palais-Royal : acide carbonique trouvé, 18,2/1000; oxygène trouvé, 20,7 0/0.... -

Il. Entre le Palais-Royal et 188 Tuileries (tunnel) : acide carbonique trouvé, 15,2/10000; oxygène trouvé, M,7 0/0.

III. Entre la Concorde et les Tuileries : acide carbonique trouvé, 21,4/10000; oxygène trouvé, néant.

IV. Aux Tuileries (tunnel) ; aeide carbo-. nique ^trouvé, 16/10000; oxygène trouvé,

20,6 M. Albert Lévy, de son côté, fait une série de déterminations sur de l'air extérieur et sur de l'air puisé, d'une part, dans le tunl nel et, d'autre part, dans des wagons de première et de seconde classe. Outre 1 acide carbonique, ce savant a encore dosé 1 azote ammoniacal total en milligrammes.

Nous transcrivons dans le tableau suivant les chiffres qui ont été publiés dans les «Annales de l'Observatoire municipal de Paris ))* I t, Dans le tunnel entre l'Hôtel de Ville et le Châtelet (température, U.) : acide carbonique, 7,42/10000 ; azote ammoniacal en milligrammes par 100 mètres cubes d'air, néant; — à l'extérieur, 4,51110000; azote ammoniacal en milligrammes par 100 mètres cubes d'air, 175,0 (moyenne)..

Il. Dans le tunnel enlre la place de la Nation et Vincennes (température, 14-5) : acide carbonique, 4,87|10000 azote ammoniacal en milligrammes par 100 mètres cubes d air ; néant; — à l'extérieur, place Saint-Gervais, 4,25(10000 : azote ammoniacal en milligrammes par 100 mètres cubes d 'air, 175,0

(moyenne).III. A la station, place de la Nation (température IS' ,6): acide carbonique,-7,lilÔÛOO; azote ammoniacal en milligrammes par 100 mètres cubes d'air, 73,00 ; — à l'extérieur (température 9'):acide carbonique,4,25ltOOOO; azote ammoniacal en milligrammes par 100 mètres cubes d'air, 175,00.

IV. A la station de l 'Etoile (température 15',2): acide carbonique, 6,2(10000; azote ammoniacal en milligrammes par 100 mètres cubes d'air, 72,00; — à l'extérieur: acide carbonique, néant; azote ammoniacal en milligrammes par 100 mètres cubes d'air 320,00.

v. uans le tunnel, place de l'Etoile et rue d'Obligado, etc. (température 15' ,8) : acide carbonique, 6,78110000; azote ammoniacal en milligrammes par 100 mètres cubes d'air, néant. ..

VI. Dans le tunnel, entre Dauphine et Victor-Hugo (température 191) : acide carbonique, 3,68(10000; azote ammoniacal en miligrammes par 100 mètres cubes d'air, néant; — à l'extérieur, place Saint-Gervais : acide' carbonique, 4,05(10000 ; azote ammoniacal en milligrammes par 100 mètres cubes d'air, 175,00.

VII. — Dans le tunnel, porte Maillot (température i9 ) : acide carbonique, 10,4110.000 azote ammoniacal en milligrammes par 100 mètres cubes d'air, néant ; — à l'extérieur, porte Maillot : acide carbonique 9,55(10000 ; azote ammoniacal en milligrammes par 100 mètres cubes d'air 157,00.

VIII. A la station, porte Maillot (température 19- 2) ; acide carbonique, 10,5(10000 ; azote ammoniacal en milligrammes par 100 mètres cubes d'air, 41,00 -, - à l'extérieur ( température 10*);acide catbonique,595ltOOOO azote ammoniacal en milligrammes par 100 mètres cubes d'air 157,00.

Les dosages effectues sur 1 air confiné des wagons de première et de seconde classe et prélevés en janvier, février, mars et juillet 1902 ont donné les chiffres suivants :

18 janvier (2 h. 20 m.), 2' classe : acide carbonique, 16,8(10000 ; azote ammoniacal en milligrammes par 100 mètres cubes d air 255,0.

18 février (4 h. soir, 2* classe : acide carbonique, 10,2(10000 ; azote ammoniacal en milligrammes par 100 mètres cubes d'air,

129,0. ..

5 mars (4 h. soir), i' classe ; acide carbonique, 10,8110000; azote ammoniacal en milligrammes par 100 mètres cubes d'air,129,0.

3 juillet (3 h. 45 m.), 2' classe : acide carbonique, H.8t 10000; azote ammoniacal en milligrammes par 100 mètres cubes d air,

Nous avons enfin, de notre côté. opéré des prélèvements, le 13 octobre, entre 5et 6 heures du soir, dans des wagons de secondes classe, dont tous les vasistas étaient ouverts et renfermant en moyenne quarante-cinq à cinquante voyageurs. Une de nos déterminations a été faite dans la cabine du wattman. Nous donnons dans le tableau suivant les résultats des analyses qui ont été effectuées par MM. Henriet et Pecoul, attachés au laboratoire du service chimique de l'Observatoire municipal de Montsouris.

Le premier prélèvement a été fait a une distance du sol de 70 centimètre environ, le second a été puisé au plafond et le troisième (cabine de watlman) à environ 80 centimètres du plancher.

I. — Température du wagon, 23 5 ; température extérieure, 15* 2; acide carbonique, 17,4l10000.

Il. — Température du wagon 22-8 ; température extérieure, 16 2 ; acide carbonique 15,4(10000.

Ill. — Température du wagon, 22'5 ; température extérieure, 15-0; acide carbonique 12,3(10000.

De l'ensemble des résultats que nous venons de consigner, nous pouvons tirer les conclusions suivantes :

i* L'air du souterrain,du tunnel .renferme beaucoup moins d'acide carbonique que celui des wagons, et le taux observé,(ouL en étant généralement supérieur à celui de l'air extérieur, n'en diffère cependant pas notablement (analyses de M. Albert-Lévy). De plus, les dosages d'azote ammoniacal ont montré qu'il n'en existe qu'aux stations mêmes et pas sous les tunnels et que les quantités existantes sont, en général, de beaucoup inférieures à celles qui se trouvent dans 1 air extérieur, & la surface du sol ;

2- L'air des wagons, surtout aux heures de la journée où les voyageurs affluent, où les voitures sont au grand complet, contient une quantité d'acide carbonique bien supérieure à celle qui existe dans l'atmosphère du tunnel, et cette quantité oscille entre 10 et 17(10000 environ, alors que ile taux moyen de l'air intérieur de Paris est, suivant M. Albert-Lévy, de 4 à 6(10000. Quant aux quantités d'azote ammoniacal, nulles dans le tunnel, elles atteignent dans les wagons un taux un peu plus élevé que celui trouvé à la surface du 801 de Paris;

8* Il existe, en général, une différence notable entre la température extérieure et celle des wagons quand ils sont au complet, différence qui, dans nos observations personneHes,a atteint 8'

L'impression de malaise qu éprouvent beaucoup de personnes quand elles voyamot daD8 le Métropolitain, aUx heures de la journée où la voitures sont au oomplot, tientauas aucun doute à l'atmosphère COD&am «on

4 amnom de personnes « d êtres vivsiils ■ qu lyses Qui ont été fai tes dans les laboratoires de l'Observatoire municipal sur de Il air puisé dans les écoles communales de Paris, dans la salle du Conseil municipal, dans certains omnibus, nous arrivons parfois à un taux plus élevé.....

C'est ainsi, par exemple, que M. AlbertLévy a trouvé les quantités suivantes d'acide carbonique dans les écoles *&Qrès désignées:

22 mai 1902. Ecole communale de la rue de Pontoise : acide carbonique libre, 20,6/10000.

4 juin 1902. Boole communale de la roecle Pontoise : acide carbonique libre. 13,3/10000.

13 juin 1902. Ecole oommunale de la rue Saint-Jacques : acide carbonique libre,

Ii, u. 7 J ICJtJCndosap fait sur l'air prélevé dans la tribune publique, durant une séance du Coneeil municipal du 27 mars 1901, a accusé 13,8(10000 d'acide carbonique et 159 milligrammes d'azole ammoniacal par 100 mètres cubes. (Analyse de M. Albert-Lévy.)

Il serait intéressant de connaître la composition moyenne de l'air de noa différents théâtres et de la comparer à celle de l'atmosphère des voitures du Métropolitain. Nous sommes persuadé que cet air est encore plus vicié que celui qui a fait l'objet de cette étude.

Remèdes préconisés, — Quand, pour des expériences de quelque précaution, il s'agit de purifier des quantités limitées d'air et de le ramener à sa composition normale, rien n'est plus facile. Les laboratoires disposent, en effet,de réactifs absorbanlsqui retiennent les gaz ou les autres substances nocives, et aussi d'oxygène destiné à remplacer celui qui fait défaut h l'atmosphère qui doit servir aux essais.

Il n'en est pas de même lorqu'on a affaire à des volumes d'air aussi considérables que ceux qui Font sans cesse brassés dans le tunnel du Métropolitain. 11 faudrait des appareils à chaux gigantesques pour absorber l'acide carbonique formé, et, étant donnée la vitesse de l'air dans les différentes régions du souterrain, il n'est même pas certain que cette absorption puisse se produire avec quelque efficacité.

L'enrichissement de l'air en oxygène, au moyen du bioxyde de sodium, n'est pas plus pratique. Très efficace, quand il s'agit d'espaces conflnés et clos, comme c'est le cas des sous-marins, il ne saurait être appliqué dans les circonstances qui nous occupent. La dépense serait d'ailleurs hors de proportion avec les résultats qu'on pourrait obtenir.

Nous en dirons autant de rozone, dont il a aussi été question pour assainir l'air.

Il ne saurait donc être question de s'arrêter aux moyens chimiques, qui ont été préconisés pour purifier l'atmosphère confinée des wagons du Métropolitain, et il nous faut chercher dans les moyens mécaniques la solution du problème. Parmi ces moyens nous ne connaissons que les d'appel aveo de puissants ventilateurs qu'on pourrait échelonner le long du tunnel. L'efficacité de ces cheminées pourrait être accrue par l'installation de quelques machines soufflantes destinées à insuffler l'air du dehors.

De plus, pendant la nuit, au moment où le Métropolitain ne marche pas, on pourrait substituer aux portes existantes, qui empêchent pendant la journée le renouvellement de l'air, des grillages permettant l'arrivée de l'air extérieur, qui refroidirait l'atmosphère du souterrain.

Quant aux wagons, il y aurait également lieu d'en agrandir les vasistas ou de disposer dans chacun d'eux un ou plusieurs petits ventilateurs électriques fixes à l'avant et à l'arrière des voitures.

EN GLANANT Hygiène scolaire

Un père de famille s élève dans le Figaro avec beaucoup de justesse, de force et de raison contre l'insalubrité de nos collèges par suite d'insuffisance de propreté.

Et d'abord ne serait-il pas possible d'introduire dans nos lycées d'Etat, au lieu de la « chambrée » le système du home — si petit qu'il soit — pour chacun ?

Il semble si naturel pourtant que lorsque l'enfant ne peut pas demeurer dans sa famille, on doive ce lui créer au collège un milieu qui lui rappelle sa famille, qui lui donne le goût du foyer, où il apprenne notamment ces vertus, m od es tes et fondamentales, qui se nomment l'ordre et la propreté. »

Or, ce souci n'apparaît jamais dans nos collèges, et un point spécial, le plus important de tous, celui de la propreté du corps était signalé par un médecin des hôpitaux à la dernière réunion de la cc Société des médecins et des familles ,, comme absolument et invraisemblablement négligé.

Dans la plupart de nos maisons d'éducation, il y a une baignoire pour 2 à 300 pensionnaires ; et elle est à l'infirmerie, afin qu'il soit bien indiqué qu'il faut être peu ou prou malade pour en user 1 Le lavage des pieds est, théoriquement, obligatoire une fois par semaine, — ce qui n'est vraiment pas a de gloire », comme on dit; — et puis. pourquoi celte partie etpas le reste?Les maîtres de l'Université et des collèges libres en sont encore, sur ce point, aux idées du règne de Louis XIV, quand les gens du château de Versailles, pour la plupart sans linge, ne changeaient de livrée que deux fois l'an 1 L'obstruction des pores de la peau par la lente accumulation de la transpiration et de la poussière, et ce mince vernis dont se recouvre partent l'épiderme constituent un obstacle perpétuel, important, au bon fonctionnement de 1 organisme. Il n'y a pas de doute sur ce point : la netteté du tégument est une des conditions premières de la santé et de la force. De toute antiquité les athlètes le savent, et il parait évident que l'Islam ne doit qu'à ses ablutions la conservation de sa grande énergie vitale.

Il faut donc — et ici la réforme est d'autant plus urgente qu'elle ne comporte pas de dépenses énormes — annexer à tous les dortoirs de tous les lycées et collèges de France une grande et claire salle d'hydrothérapie chaude et froide où, tous les jours, dès le lever, tous les pensionnaires qui ne seront pas rhumatisants ou enrhumés défileront sous la pluie bienfaisante, et pratiqueront sous la deuene le savonnage, qui suffit quand il est quotidien. Les surveillants veilleront au séchage, au rhabillage prompt, et le déjeuner du matin n'y perdra rien je vous i assure.

Cette aspersion matinale, tiède pour les jeunes et froide pour les aguerris, c'est un bon coup de fouet a la vitalité et a l'énergie de croissance, c'est un bon stimulant pour la torpeur intellectuelle, et c'est aussi le meilleur des calmants pour ces langueurs énervées, pour ces éveils d'adolescence qui ne sont pas tout à fait sans péril de la douzième à la seizième année.

I Ces réflexions sont trop sensées et nous 1 ont préoccupées nous-mêmes trop souvent pour que nous ayons hésité à donner longuement les légitimes et nécessaires récla1 mations du Père de famille.

LA GLANEUSS.

LA GREVE GÉNÉRALE Voici le texte de la sentence prononcée par la commission d'arbitrage relative au relèvement des salaires dans les mines du Nord :

SENTENCE

Les arbitres soussignés s'en référant aux conventions dites d'Arras, en. date du 27 novembre 1891,14 août 1899,85 octobre ISN et SI octobre I900*

Atlendu que ces conventions ont fixé les maJorations de salaires ou les primes dlouées aux ouvriers par rapport aux salaires de bases initiaux, de façon àtenir un juste compte des yariaUons des prix de vente des charbons, M'en dernier lieu, en vertu des conventions clos S GOtobre 1899 et 2t octobre 1901, H a été alloué une prime supplémentaire de 15 0/0 aux ouvriers du fond et 10 0/0 à ceux du jour, cette prime sup-

6U

■•aiM? S: état ïeniSî1 4" à ~

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GnSfrant ..'U résulte des imiilirimminti eHSMs établis par l'admintatartikm des mittet r re sous

SQfO/Q par rappoft aux salaires de base visés par la convention (lu f7 novembre 1891 étant bien en rapport avec les conditions actuelles da marché des charbons dans le Nord. '

Constatant d'ailleurs que suivant , , le procès-. verbal de la conférence ténue à LUte le î noyemhra 190t. les délégués des Compagnies houillères on! dans un esprit de conciliation, fait coGnaitre eau intention de majorer à partir du 1" janvler 1903, malgré les sérieux sacrifices qui en Hstolteroat poar ethw, tu retraites deieers Ouvriers, cette concession restant subordonnée au oniaueB de la prime aduelle.

Décident *11 n'y a pas lien de relever lee primes actuellement < en vigueur »..

irait à Paris, la 7 novembre IMS.

Les arbitres : Delafond, HeurtA..

Annexe

Les Compagnies houillères savoir : Aniche, Anzin, Azincourt, Douchy, Eseupelle, Flines-les-Raches, s'engagent à majorer à partir du i" janvier 1903, pendant 5 ans, ou jusqu'au jour où une loi nouvelle interviendrait à ce sujet, avant l'expiration de ce délai, les pensions de retraites acquises en vertu de la loi de 1894 ou de conventions particulières par les ouvriers mineurs français des dites Compagnies réunissant la double condition de 55 ans d'âge et 30 ans de service dans ces Compagnies, ayant cesse de travailler, et dont la pension sera liquidée à parUr du i" janvier 1903.

La majoration s élèvera à la somme nécessaire pour porter le total de la retraite à 600 francs pour les ouvriers mineurs proprement dits ayant 30 ans de service dans la même Compagnie et 550 francs pour lesdits ouvriers mineurs ayant 30 ans de service dans les Compagnies précitées.

Pour les ouvriers des autres Compagnies, les maxima désignés ci-dessus seront, dans chaque Compagnie, établis en conformité des principes fixés par les sentences arbitrales ou, a défaut, suivant les règlements ou usages de chaque Compagnie.

Pour les ouvriers ayant atteint l'&ge de 55 ans sans avoir 30 ans de service, ces maxima seront réduits proportionnellement à la durée du service.

Toutes ces dispositions sont applicables i aux seuls ouvriers français. j La Compagnie de Vicoigne et Nœux, dont le siège principal est à Nœux, s'engage à appliquer 11 Vicoigne les conditions définies dans l'annexe à la sentence arbitrale du 5 novembre 1902 relative au Pas-de-Calais.

Toutes les Compagnies du Nord ci-dessus dénommées sont disposées à étudier un accord avec les Compagnies du Pas-de-Calais. à l'effet d'établir des mesures de réciprocité pour les ouvriers qui, à partir du 1" Janvier i903, passeraient d'un des deux départements dans l'autre.

La Compagnie de Carmaux, dans sa dernière lettre, dit qu'elle est prête à négocier directement à partir d'aujourd'hui, 35, rue Pasquier, à Paris, où se trouvent MM. Pérès, agent général; Biver, directeur; Lapierre, ingénieur principal, chargés de discuter avec les trois ouvriers de l'exploitation que désignera le comité. La Compagnie exprime le désir de voir les pourparlers aboutir à un prompt accord.

Le Comité a répondu qu'il avait désigné MM. Berthou, président du Comité ; Joucaviel et Escatrre pour représenter les mineurs. Il revendique comme un droit absolu dans une négociation engageant l'avenir des mineurs, celui de demander le concours d'homme inspirant confiance aux travailleurs, tels que MM. Jaurès et Calvignac, maire de Carmaux, qui ont été priés d'assister les délégués. Le Comité pense que la Compagnie ne voudra pas restreindre un droit, qui est aussi le sien, de choisir des hommes étrangers à l'exploitation.

Il estime, en outre, qu'il est préférable de discuter à Carmaux. ; car si les administrateurs ont un mandat légal, les délégués ont besoin de rester en contact avec les mineurs pour la discussion dont les termes ne sont pas définis d'avance.

Si la Compagnie partage cet avis, qu'elle fixe le jour de la discussion.

M. Cotte, secrétaire à la Fédération nationale, a adressé aux syndicats miniers le télégramme suivant :

Devant l'attitude de certaines Compagnies minières, qui cherchent à faire tratner les négociations en longueur, le bureau national rappelle aux mineurs en grève que pas un d'entre enx ne doit reprendre le travail sans que tous le reprennent. Quiconque agirait autrement serait considéré comme un traître à la cause commune.

Pour le bureau national, Le secrétaire général, COTTE.

M. Viviani, appelé par les mineurs de Gagnac, est arrivé à Carmaux hier.

Il va partir pour Gagnac pour s'entretenir avec le Comité de la grève qui l'a prié de l'assister dans ses pourparlers avec la Compagnie.

Le Comité de la grève de Gagnac a avisé la Compagnie qu'il se tenait à sa disposition.

Ce soir aura lieu une grande réunion générale de tous les mineurs de Carmaux.

La nuit a été très agitée dans toute la concession de Nœux-les-Mines.

Des bandes de grévistes ont parcouru les corons en acclamant la grève.

Dans plusieurs endroits, les carreaux des maisons ont été brisés à coups de pierres, Des palissades ont été détruites autour des corons.

Les mines ont réclamé aux cultivateurs, en vue de la reprise du travail, les chevaux qu'elles leur avaient loués.

CONSEIL DES MINISTRES Les ministres se sont réunis hier matin, à l'Ilysée, sous la présidence de M. Loubet.

M. Maruéjouls, ministre des travaux publics, qui est presque complètement remis de son indisposition, assistait à la séance.

Le ministre de la guerre, toujours souffrant, s'était fait excuser.

Le Conseil s'est entretenu des affaires en cours et des interpellations qui viennent en tête de l'ordre du jour du Parlement.

Le garde des sceaux a fait signer un mouvement dans les justices de paix. j Le ministre des colonies a fait signer par le Président de la République un projet de loi relatif aux pensions des veuves et des orphelins des fonctionnaires civils et des militaires qui ont trouvé la mort dans la catastrophe de La Martinique.

LA CHAMBRE La Chambre a invalidé, hier, M. Boni de Castellane — élu pourtant avec huit cents voix de majorité — dans l'arrondissement qui porte son nom.

Pendant qu'on discutait en séance, on scrutinait dans une salle voisine.

M. Doumer a été élu membre du conseil supérieur du travail.

Puis, sur la demande de M. Rouanet, la Chambre vote le projet de résolution suivant :

Il sera nommé une commission . , de M mentbres chargée de rechercher les causes des conflits et les conditions d?exploitation du domaine minier français. Cette commission sera nommie au scrutin de lùte.

M. Rabier dépose un rapport sur un projet de loi tendant i réprimer le fait d'ouverture ou de tenue d'un établissement congrèganlste sans autorisation. La discussion aura lien mardi. jour de la prochaine

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HÉLÈNE SÉE.

SÉNAT

Après iim •afr'tote de huit joe% la sainte I Assemblée a eontiitoé hier la diso-pwon* de Ua proposition de lei de M. lESme Lecomte, tendant à l'abrogation de la loi du 12 juillet 1875 sur renseignement supérieur. Il ne s'agissait que de la prise en considéra-

Béraud, le très distingué sénateur de Vauolule, répond à M. Wallon qui l'autre ! semaine, accusait les radicaux de vouloir supprimer la liberté de l'euei...meaL se-

L'orateur, en termes heureux, proclame que lui et ses émis veulent la liberté, toute la liberté, mais dans la 'aIoitA..

On à un M. Béraod réfute les arguments de M. Wallon qui avait invoqué le témoignage de républicains illustres, tels que Barthélemy Saint-Hilaire et Victor Hugo. Et il conclut en s'adressant & ses eontmdictours: « Vous avez vos grands docteurs, cilez-les, usez de leurs discours et de leurs écrits, mais laissez-nous les nôtres. »

La gauche applaudit frénétiquement M.

Béraud, qui s est révélé orateur de grand talent.

M. Ponthier de Chamaillard s'oppose à la prise en considération d'une proposition qui achèvera de consommer le divorce entre la République et la liberté. D'autres membres de l'opposition se joignent à M. de Cha- 1 maillard, mais le Sénat par 148 voix contre toi prend la proposition de loi en considération et la renvoie & une commission spéciale de 18 membres.

On voit que la discussion sur le fond sera chaude, à en juger par le débat complexe sur la simple prise en considération.

La discussion d'une proposition relative à l'institution des Conseils consultatifs du travail commence ensuite par un discours de l'honorable M. Strauss.

On continuera mardi.

H. S.

Au Conseil Municipal Le Conseil municipal adopte, sur le rapport de M. Quantin-Bauchart, un crédit de 86,100 francs pour l'installation au Palais des Beaux-Arts de la Ville de Paris des collections de M. Dutuit.

M. Morel dépose une proposition tendant à l'allocation d'une subvention de 10,000 fr. à I&cliniquqe ophtalmique desQuinze-Vingts.

Une longue discussion s'engage entre M.

Landrin et le Préfet et quelques autres conseillers au sujet de la fréquence des accidents de tramways, de leur mauvais fonctionnement. Le trolley notamment est vivement pris à partie et enfin on demande l'achèvement des cinq dernières lignes du Métropolitain.

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Le Conseil municipal alloue un secours de t50 francs à Mme Trisoht, ancienne ouvrière balayeuse.

Le préfet de la Seine est autorisé à accepter un lergs de Mme Vve IBourse se montant à 250 francs de rente.

Le directeur de l'Assistance publique peut accepter les divers legs faits par Mme Deneuville savoir :

1, Au nom du bureau de bienfaisance du n. arrondissement, sur le territoire duquel se trouve la paroisse de Saint-Prançois-deSales, aux clauses et conditions indiquées, le legs particulier de 3.000 francs fait par Mme veuve Deneuville au curé de cette paroisse pour les pauvres ;

2- D'accepter, au nom du même bureau de bienfaisance, le legs particulier de 2.000 francs fait par la même testatrice aux pauvres du 17* arrondissement ;

Enfin S. d'accepter le legs de 500 francs de rente fait à l'Assistance publique par la même testatrice à charge « entretien de sépulture.

Le Conseil, sur les rapports de M. Ambroise Rendu, émet des avis favorables :

1* Pour l'acceptation du legs particulier, net de tous frais et droits, de t50 fr. de rente 3 0(0, fait à cette administration, par Mme veuve Mollard, née Mauroy, à charge d'entretien de deux sépultures.

2* Qu'il y a lieu d'accepter, au nom des bureaux de bienfaisance des 10* et U. arrondissements, le legs particulier de la somme de 5,000 francs par Mme veuve Caillot, née Crozat, aux pauvres de la paroisse Saint-Joseph.

3- Qu'il y a lieu d'autoriser M. le directeur de l'Assistance publique à accepter le legs 'particutier de 2,000 francs faits aux pauvres de Paris par Mme veuve Argaud, née Dauthuite.

Les éléments contre les hommes Tremblements de terre

Un tremblement de terre a été ressenti jeudi dans la fertile vallée d'Amoreira (Portugal). Un grand nombre de maisons ont été détruites et plusieurs habitants sont ensevelis sous les décombres. Des flammes sortaient de terre et ont causé une grande panique.

Il semble, du reste, que notre croûte terrestre craque de toutes parts. Voilà qu'on ; annonce que la ville d'Ocos, autrefois l'un [ des principaux ports mexicains sur le Paci| flque a presque complètement disparu dans la mer, à la suite du tremblement de terre du mois d'avril dernier.

Dans une grande partie de la Croatie, des tremblements de terre ont été ressentis, spécialement à Agram.

Le tamponnenent de Bazoches M. Devothez, entrepreneur de battage à Bazoches, âgé de cinquante-et-un ans, a malheureusement succombé à ses blessures.

Mme Vapillon, de Crugny, a dû subir l'amputation d'un pied ,et M. Bricotteaux, de Bazoches, a été également amputé d'une jambe.

D'autre part, quatre blessés plus heureux sont en voie de guérison.

On espère de plus en plus qu'une opération ne sera pas nécessaire pour M. Karl Hanotaux, un mieux sensible s'étant produit dans son état. ,

Le commissaire de surveillance de la gare de Reims, M. Propice, est allé à Mohon pour continuer l'enquête sur les causes de la collision. n a interrogé à nouveau Muller, le mécanicien de la machine qui a pris le train en écharpe.

Celui-ci déclare que sur les deux signaux, un disque et un signal carré placé à douze cents mètres l'un de l'autre, le premier était ouvert; cela indiquait que le voie était libre. Il lança le train à une vive allure mais le signal carré étant fermé il serra le frein pour arrêter sa machine, puisque cela signifiait que la voie n'était plus libre. Or il était trop taad et l'accident se produisit.

Mais l'aiguilleur Hardy chargé de faire fonctionner le disque et le signal affirme que son servioe a été régulièrement fait et que les signaux ont manœuvré en temps utile....

On ne sait donc pas encore à qui incombe la responsabilité de ce grave accident.

LES CONGRÈS Congrès des Jeunesses laïques

Le Congrès des jeunesses laïques se tient aujourd'hui et demain salle de la Société nationale d'Horticulture de France, tous la présidence de MM. a - un Bfeepgw et -.- u

I Ordre du jour: J.

8 novembre

A ........... maLiD : Ouverture du OW.» gréa. Allocution du Président. Discussion d8 la première question : Le droit de lufaat 01 la liberté d'enseignement.

Organisation de ta propagande rationaliste parmi la jeunesse : ta jeune France, les Cerot<M de jeunesse laïque. Nomination de oou>, missions, chargées d'étudier ' toi l»em$uw moyens de répandre les idées de Libre exa* ! men et de Justice-sociale parmi ja jeun 4oft;

A 2 heures de l'après-midi : Discussion -dib la deuxième question : L'attilud de la nesse française dans la crise religieu», IttO» râle et sociale que nous traversons

A 3 heures 1(2. Réunion des COmmlllt- ., A 5 heures : Discussion de la troisiftaM question. Le cléricalisme dans l'Qldvèrllfl' laïque.

A 8 heures li2 du soir : 8ous la Irisi-.. de Gustave Hubbard, Grand meeting publia avec le concours dés oitoveni Francis dé Presseneé, Marcel Sembat,'Gérau}t-Richaro, Victor Charbonnel, HenryBérenger, Lueiear Victor Meunier, eLo.

Dimanche 9 novembre, à 9 heures dû OHH lin : ouverture do la deuxième journée dtt Congrès. Allocution du président. Discussion de la quatrième question : Comment refaire l'unité morale de la, FrMee?

Discussion des rapports des commission*.

Organisation définitive de la jeune France. Discussion et vote des statuts. Eleotion dit comité. Discours de clôture.

A 8 heures: Grand banquet démocratique offert aux congressistes sous la présidenoe de M. Anatole France et Mme Paul Bertt avec la présence assurée de la plupart des collaborateurs des Annales de ta Jemcssa laïque.

Prix du couvert 5 francs.

Pour le meeting et le banquet retenir les la places aux Annales, 7, rue de l'Epéron et à i Raison, 18 bis, rue Denfert-Rocnereau.

Les élection autrichiennes Dans les élections pour la Diète provinciale de la Basse-Autriche, les libéraux ont essuyé une grosse défaite & laquelle ils s'attendaient du reste.

Ils se sont trouvés, depuis de longues années en présence de l'organisation admirable du parti socialiste chrétien, qui est le groupe le plus intransigeant de l'élément ultra-clérical réactionnaire.

Les socialistes chrétiens emploient les mêmes moyens de propagande et le même système d organisation qui font la puissance de l'Eglise de Rome. Les libéraux ont eu le temps de reconnaître parmi leurs adversaires l'organisation formidable de l'Eglise catholique romaine.

Les principaux chefs des socialistes chrétiens sont des démagogues audacieux, quelques-uns d'une sont des hommes d'un talent digne 'une meilleure cause comme le docteur Lueger et le prince Alots Liechtenstein.

Les libéraux ont perdu leurs meilleurs partisans. lu Aucun d'eux n'est assez populaire pour se placer 1 la tête du parti pour effectuer la réorganisation faute de laquelle le parti libéral ne peut espérer modifier le résultat des élections.

Les démocrates socialistes occupent 1008 ce rapport une situation plus avantageuse. En tout cas, leur organisation est tout aussi bonne que celle des socialistes chrétiens. L'infériorité des libéraux résulte de leur manque d'énergie et de cohésion vis-à-vis de leurs énergiques adversaires.

Ces élections auront pour résultat immédiat de fortifier en grande partie l'élément olérical dans la capitale, élément qui est déjà assez puissant. En tous cas, la capitale autrichienne a rétrogradé de façon sérieuse. ce qui ne pourra guère manquer de prow duire des résultats politiques importants.

NOUVELLES DE L'ÉTRANGE Allemagne. — Les dernières nouvelles de Munich attribuent les progrès du cléricalisme dans le grand duché de Bade à la protection de la grande duchesse qui, depuis la mort de son fils, incline pour les cérémonies catholiques et précontse leI le rappel des ordres religieux. Bientôt es bénédictins reutreront dans le grand duché; malgré les protestations de la population.

Afrique du Sud. — M. Chamberlain a fait sa. voir au maire de Capetown qu'il espérait pouvoir accepter l'offre de présider un banquet public. Les autorités de Buluways ont demande à M. Chamberlain de venir visiter la Rhodésie.

La municipalité de Grabamatowo a télégrapillé la au ministre des colonies t'invitant & visiter a ville.

Espagne. — Etant donnée la gravité {de la situation causée par les débats des Cortès et l'agitation du paya, le pape vient de faire savoir à l évêque de Madrid, à révoque de Barcelone et à l'archevêque de IBéville qu'il y a intérêt pour la religion à éviter d'exciter les passions et il les engage à s'appliquer à calmer les esprits surexcités par les prédications agressives et les pèlerinages turbulents.,

Macédoine. — Les troupes turques auraient remporté une nouvelle victoire sur les bandes du comité macédonien. Celles-ci auraient été obligées de chercher un refuge sur la frontière bul.

^Le général Zontschew serait revenu blessé à Sofia, et le gouvernement aurait décidé de faire garder sa maison par la police. > Russie. — Il paratt que la propagande révotn. tionnaire fait des progrès nombreux dans les rangs de l'armée russe. L'organe socialiste allemand le Vorwaerts révèle, en effet, un r esc rit confidentiel du ministère de la guerre de Russie dénonçant les progrès de la propagande révolu? tionnaire dans l'armée et mvitaut les chefs de corps à combattre ce mouvement énergique* i ment.

Jusqu'ici, l'agitation révolutionnaire semblait être circonscrite aux classes estudiantines et rustiques.

INFORMATIONS En vue de l'érection & Tréguier d un monument en l'honneur de la mémoire d'Ernest Renan, M. Jules Jung, avocat là la Cour d'appel, a fait à l'Université populaire « La Coopération des Idées », une conference très applaudie sur le catholicisme de Renan qui sera suivie de nouvelles études sur les différentes phases de la vi, du grand écrivain.

Le samedi 22 novembre ta à une heurs et demie après midi, il sera procédé publiquement, dans la salle du Conseil de préfecture (palais du Tribunal de commerce), par le préfet de la Seine ou son délégué, assisté de deux membres du Conseil municipal, et en présence du receveur municipal de la ville de Paris et de M. Soudée, arr,hilecte, à l'adjudication, au rabais, sur les tu prix de la série de la ville de Paris (en date du » novembre 1882), ainsi que sur ceux établis ou visés aux cahiers des conditions particulières, et sur soumissions cachetées, de l'entreprise, Ml en cinq lote, des travaux de diverses natures à exécuter pour la réinstallation du Marché ci" Temple. ______

Le Syndicat de la Presse coloniale donnera son banquet annuel demain dimanche au palais d'Orsay. M. Gaston Doumergue ministre des colonies, présidera cette solennité, assisté de sénateurs et députés des colonies.

Le dîner-réunion mensuel des Tem""", sans distinction de politique ni de région, a<M lieu ce soir 7 heures, au restaurant de Tempe. rance, L'Etoile Bleue, 19, rue du Parc-Rom S* arrondissement. J

Le Comité chargé de l'examen des questions i qui concernent les bourses de voyage auloui :da ! monde, d'une valeur de 15.000 francs chacune# vient de se réunir chez M. Liard.

Cette reunion avait pour objet de désigner bénéficiaire, en remplacement d un élèveide n» cole normale supérieure, qui s est présenté an concours de l'agrégation és lettres et qui a échoué, n ne remplit donc plus les conditions fixées par le donateur anonyme.

M. Laorois, chef de la mission od«Uflqu wt "y" à taMMUniaae, a adressé au ministre éêê colonies un rapport sur les travaux auxquels un procédé jutqa'à présent.

La missions constaté que la zone dévastée par la dernière éruption est moins étendue qu on ne l'avait cru tout d'abord.

Le mode de destruction du MonM-Rocge rap» pelle celui de Saint-Pierre, quoique avec moins dliAUuttfcJb'aiMSt 40 sunos est i4,j4,tiw*

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