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Chapitre VI

Les Robinsons du Cinéma

— Doucement, commanda à mi-voix le général Le Bouif à son escouade… Suivez-moi bien.

— Nous te suivons, Alfred.

Toute l’escouade : Mitzi, Sava et Bicard, était à plat ventre sur la crête d’une falaise qui surplombait le rivage. Ils avaient, avec eux, tous les fusils de la caisse d’armes.

Le Bouif mit un doigt sur ses lèvres.

— L’essentiel, dans une embuscade, c’est de surprendre et de ne pas être surpris. Si nous surprenons les Carnibales, ils seront frappés de terreur punique… Si c’est les Carnibales qui nous découvrent, c’est nous qu’on mettra en salmis.

— Quelle horreur ! gémit la Princesse de Kummelsdorf.

— En salmis, ou à la broche, ou en daube, ou en pâtés de foie, j’ai pas d’opinions arrêtées, continua le Bouif, froidement. Je crois pourtant, d’après ce que j’ai vu, qu’ils mettent les Jeunes filles sur le gril… C’est une situation moins équivoque.