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Le Bouif errant

Et ce fut également Sava que la Princesse Mitzi de Kummelsdorf remarqua, lorsque le Cortège Royal passa devant elle, en se rendant au Palais.

Le jeune Prince lui parut charmant. Elle le reconnut tout de suite. Elle n’avait jamais vu son cousin, mais une affinité secrète l’attira vers lui, instantanément.

Ce Roi, si élégant, si parisien, si peu ressemblant à son oncle, l’ancien Grand-Duc, l’enthousiasma à première vue.

Il sembla à la Princesse Mitzi qu’une existence moins désœuvrée, moins banale, allait commencer pour elle.

Son chien l’examinait silencieusement, avec surprise. Il n’avait jamais vu sa maîtresse aussi songeuse.

— Flic ? demanda la Princesse. Comment trouves-tu le Roi Ladislas ?

Flic remua joyeusement la queue et tira une langue, qui n’en finissait plus. C’était une marque d’approbation.

— Tu l’as vu, n’est-ce pas ? continua Mitzi. Il est tout à fait de ton goût ?… Flic ?… bon chien ! à bas… On s’en va… La balade est finie. Allons rendre nos devoirs à Sa Majesté, Flic !

Sa Majesté, pour le moment, était prodigieusement occupée.

Car dès son entrée au Palais, Bicard s’était trouvé en présence du Service de la Garde-Robe.

Le Cérémonial de la prestation de serment, exigeait la grande tenue de cour.