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DIVERSES.

Retranchez ces jours ſuperflus
Où nôtre ame ignorant ſon être
Ne ſe ſent pas encore, ou bien ne ſe ſent plus :
Oſtez le tems des ſoins, celuy des maladies,
Intermede fatal qui partage nos vies.
La fievre quelquefois fait que dans nos maiſons
Nous paſſons ſans ſoleil trois retours de ſaiſons.
Ce mal a le pouvoir d’étendre
Autant & plus encor ſon long & triſte cours ;
Un de ces trois cercles de jours
Se paſſe è le ſouffrir, deux autres à l’attendre.

Mais c’eſt trop s’arrêter à des ſujets de pleurs,