de production et de circulation, mais aucun de ses adeptes n’a jamais réclamé pour chaque membre de la collectivité le droit d’user de ces moyens à sa fantaisie.
D’autres déclarent que le collectivisme est le partage égal des biens, et de compendieux chapitres ont été écrits pour mentionner l’embarras du petit mangeur devant sa pitance obligatoire, indigeste pour son estomac trop étroit, et la souffrance du gros mangeur, réduit à la portion congrue, alors que son appétit réclame et proteste.
Le collectivisme entend laisser à chacun le produit intégral de son travail et lui permettre de satisfaire librement ses besoins le plus complètement possible ; aucune distribution forcée ne sera organisée ou préconisée. C’est de nos jours que de telles choses se voient, dans les réfectoires des prisons et des casernes, et aux portes des hospices.
Enfin, on s’imagine volontiers que le collectivisme fera prévaloir la réglementation outrancière, imaginée par les socialistes étatistes et défendue par certains hommes qui espèrent ainsi pouvoir composer avec les tendances nouvelles et conserver le pouvoir à leur profit et au profit des leurs.
C’est là encore une erreur que les développements ultérieurs de notre étude rendront ap-