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LE COLLECTIVISME

d’assimiler la collectivité à une vaste société anonyme dont chaque citoyen serait un actionnaire. Seulement, dans cette société tous les actionnaires auront des droits et des avantages égaux.

L’inégalité ne dérivera pour eux que de l’inégalité des efforts qu’ils dépenseront pour faire fructifier le patrimoine commun, à moins que cette inégalité des efforts ne provienne d’une cause indépendante de leur volonté : défauts physiques, faiblesse congénitale, infériorité intellectuelle, aptitudes restreintes, vieille ou maladie.

C’est donc de la gestion, de l’administration, de la mise en valeur du patrimoine commun que dépendront et le revenu social, et le revenu individuel.

Une collectivité sera d’autant plus prospère et plus riche, que ses membres seront plus disposés à accumuler leurs efforts et plus aptes à rendre ces efforts aussi efficaces et aussi productifs que possible.



Fin du premier volume.