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Nous avons à nous voir une peine infinie ;
Fuïons de nos parens l’injuſte tyrannie :
J’en ai d’autres en Grece ; ils ſe tiendront heureux
Que vous daignez chercher un azile chez eux ;
Leur amitié, leurs biens, leur pouvoir, tout m’invite
À prendre le parti dont je vous ſollicite.
C’eſt vôtre ſeul repos qui me le fait choiſir,
Car je n’oſe parler, helas ! de mon deſir ;
Faut-il à vôtre gloire en faire un ſacrifice ?
De crainte des vains bruits faut-il que je languiſſe ?
Ordonnez, j’y conſens, tout me ſemblera doux ;