Page:La Fontaine - Fables choisies, Barbin 1692, tome 4.djvu/78

Cette page a été validée par deux contributeurs.


DISCOURS
à Madame de la Sabliere.




IRis, je vous loüerois ; il n’eſt que trop aiſé ;
Mais vous avez cent fois nôtre encens refuſé ;
En cela peu ſemblable au reſte des mortelles
Qui veulent tous les jours des loüanges nouvelles.
Pas une ne s’endort à ce bruit ſi flateur.
Je ne les blâme point, je ſouffre cette humeur ;
Elle eſt commune aux Dieux, aux Monarques, aux belles.
Ce breuvage vanté par le peuple rimeur,