quand il ſeroit ſur le lieu. On ſortit en pleine campagne, où les Aigles enleverent les paniers avec les petits enfans, qui crioient qu’on leur donnaſt du mortier, des pierres & du bois. Vous voyez, dit Eſope à Nectenabo : Je vous ay trouvé les Ouvriers, fourniſſez-leur des materiaux. Nectenabo avoüa que Lycerus eſtoit le vainqueur. Il propoſa toutefois cecy à Eſope. J’ay des Cavales en Égypte, qui conçoivent au hanniſſement des Chevaux qui ſont devers Babylone : Qu’avez-vous à répondre là deſſus ? Le Phrygien remit ſa réponſe au lendemain ; & retourné qu’il fut au logis, il commanda à des enfans de prendre un Chat, & de le mener foüettant par les ruës. Les Egyptiens, qui adorent cet animal ſe trouverent extrêmement ſcandaliſez du traitement que l’on luy faiſoit. Ils l’arracherent des mains des enfans, & allerent ſe plaindre au Roy. On fit venir en ſa preſence le Phrygien. Ne ſçavez-vous pas, luy dit le Roy, que cet Animal eſt un de nos Dieux ? Pourquoy donc le faites-vous traiter de la ſorte ? C’eſt pour l’offenſe qu’il a commiſe envers Lycerus, reprit Eſope : car la nuit