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III

LES DEUX TAUREAUX ET LA GRENOUILLE

Deux taureaux combattaient à qui posséderait
Une génisse avec l’empire.
Une grenouille en soupirait.
Qu’avez-vous ? se mit à lui dire
Quelqu’un du peuple coassant.
Eh ! ne voyez-vous pas, dit-elle,
Que la fin de cette querelle
Sera l’exil de l’un ; que l’autre, le chassant,
Le fera renoncer aux campagnes fleuries ?
Il ne régnera plus sur l’herbe des prairies,
Viendra dans nos marais régner sur les roseaux ;
Et, nous foulant aux pieds jusques au fond des eaux,
Tantôt l’une, et puis l’autre, il faudra qu’on pâtisse
Du combat qu’a causé madame la génisse.

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