Page:La Fontaine - Fables, Livres 10-11-12, Hachette, 1885.djvu/8

Cette page n’a pas encore été corrigée

LIVRE DIXIEME.


—————


FABLE I.

L’HOMME ET LA COULEUVRE.


Livre des lumières, p. 204-209. — Bidpaï, tome II, p. 276-283, l’Homme et la Couleuvre. — Camerarius, fab. 238, Serpens vinctus. — P. Candidus (Weiss), fab. 23, de Rustico, Serpente et Vulpe. — Le Castoiement d’un père à son fils, conte III, Ci conte, d’un Vilein tigneus et boçu (Barbazan-Mëon, tome II, p. 64-73); voyez aussi le conte IV (ibidem, p. 73-75), de l’Homme et du Serpent. Luther, Tischreden (Francfort, 1568, in-fol., p. 56), fable citée par Michelet dans le tome III des Mémoires de Luther, 1835, p. 275-277. Nous la donnons à l'Appendice.

Comparez la fable XIII du livre VI, ayant mêmes personnages : le Villageois et le Serpent, mais tout autre du reste.

Saint-Marc Girardin, dans sa IVe leçon (tome I, p. 113-126), fait précéder la fable de la Fontaine, qu’il cite en entier, d’une suite d’apologues orientaux tirés du Pantchatantra, qui s’entrelacent, à la façon de ce recueil, les uns dans les autres, et dont le dernier surtout, le Brahme, le Crocodile, l’arbre, la Vache et le Renard (Dubois, p. 49-54), offre une grande analogie avec notre fable, bien que le Serpent y soit remplacé par le Crocodile. On lit, à la page 342 du Pantchatantra de Dubois que nous venons de citer « C’est la coutume parmi les Indiens qui se querellent de prendre le premier venu pour arbitre de leur différend. » Aussi cet arbitrage, qui fait l’intérêt de la fable, est-il, aux yeux de Benfey (Introduction, § 36, p.113 et suivantes), une preuve de son origine indienne. M. E. Cosquin, dans ses Contes populaires lorrains (VIIe partie, p. 329), rapproche, pour un épisode de consultation semblable, un conte recueilli au pied de l’Himalaya par M. Minaef (n° 16) ;