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Le milan alors lui réplique :
Vraiment, nous voici bien ! lorsque je suis à jeun,
Tu me viens parler de musique ! —
J’en parle bien aux rois. — Quand un roi te prendra,
Tu peux lui conter ces merveilles :
Pour un milan, il s’en rira.
Ventre affamé n’a point d’oreilles.


XIX

LE BERGER ET SON TROUPEAU

Quoi toujours il me manquera
Quelqu’un de ce peuple imbécile !
Toujours le loup m’en gobera !
J’aurai beau les compter ! Ils étaient plus de mille
Et m’ont laissé ravir notre pauvre Robin !
Robin mouton, qui par la ville