Page:La Fontaine - Fables, Bernardin-Bechet, 1874.djvu/210

Cette page a été validée par deux contributeurs.

À l’eau du Styx. Pour un pauvre animal,
Grenouilles, à mon sens, ne raisonnaient pas mal.


XIII

LE VILLAGEOIS ET LE SERPENT

Ésope conte qu’un manant,
Charitable autant que peu sage,
Un jour d’hiver se promenant
À l’entour de son héritage,
Aperçut un serpent sur la neige étendu,
Transi, gelé, perclus, immobile rendu,
N’ayant pas à vivre un quart d’heure.
Le villageois le prend, l’emporte en sa demeure ;
Et sans considérer quel sera le loyer[1]

  1. La récompense.