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POgSIES DIVERSES. Dans les palais des Rois cette plainte est commune; On n'y connoist que trop [es ieux de la fortune Ses trompeuses faveurs, ses appas inconstans Mas on ne les connoist ue uahd il n'est plus tems L q q ' ' p' ors que sur cette met on vogue h plemes vo/les, u'on-crmt avmr our soy le ventet les dtoi{e II est b.en malasd de regler ses desits; Le plus sage s'endort sur la roy des zephirs. amais un favory. ne borne sa carriere i IIne regarde point ce qu'il laisse en arriere; Et tout-ce vaih amour le, s gran,d, eurs et du bruit, Ne le sciauroit quitter qu aprds I avoir ddtruit. Tant d'exemple fameux qu'e l'histoire en raconte, Ne suffisoient-ils pas san la perte d'Oronte? Ha si ce faux dcla't n'eust poiht fait ses plaislrs! Si l.e sejour .de Vaux eu_st b.ornd ses desks! Mas quittons ces pensers, Oronte nous appelle: Vous dont il a rendu la demeure si bell-_Nymphes, qui luy devez vos plus charmns appas S le long de vos bords Loiiis porte ses pas, C'est lt le seul plaisir qui flatte son courage, Car des autres plaisirs on luy deftend l'usage. Voyla, voila l'effet de cette ambition Qui faict tie ses pa'reilz l'unique passion. . ^u lieu de ces quatre derniers vei's on lit dans la copie manuscrite: Ah si l'ambifion n'eust point faict ses desits, Si le se our de Vaux eust born ses plaisirs, Q..'il pouvo t estre heureux, et qu'il eust est sage! Vous n'avez plus chez vous ce superbe quipage.