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Chacun lui rendit real pour real.
Loin de recevoir des ’hommages
Comme le Roi des Animaux,
Les plus chetifs de ses Vassaux
Lui firent ? l’envi toutes’ sortes d’outrages.
Helas !dit le Lion, que ie me suis real pris
De m’estre fat tant d’ennemis,
Lorsqu’/t me faire aim?r je pouvois tout contraindre,
Mais?’y pense un peu tard -?, en vain je reflechis.
’Je me suis fait hair, ie ne suis plus fi plaindre.
Aprenez ici favoris,
Car c’est pour vous que j’?cris, ’
Q?ue maltraiter autrui, que de se faire craindre �
-- N’est pas le meilleur des partis.

XIII.


LE ROSSIGNOL.

Un bruit s’épandit en tous lieux
Qu’aux oiseaux qui chantoient le mieux
On ordonnoit du grain pour toute leur année ;

1. J’y pense tard, dans les anciennes éditions, ce qui rend le vers faux.

2. M. paul Lacroix qui n’a pas connu les premieres iditions de cette fable, l’a pu.blige dans ses tEuvres indites de La Fontaine (p. 58) d’aprs l’Almanach littdraire trennes d9tpollon (paris veuve Duchesne, 78o, in11 pelase avec beaucoup de vraisemblance que cette pi&ce’ fait allu,ion aux pensions royales distributes par Colbert aux gens de lettres, en 662.

3. On donneroit dans l’Almanach littéraire. [.’autre exPdression, plus administrative, s’applique mieux l’affaire es pensions.