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POgSIES DIVERSES. 143 Chef Lotils, et cela, c'est tout dire: C'en est assez pour obliger les Dieux A conserver des iours si precieux; Jours oh leur main tous ses trsors enserre: Depuis qu'on void la lumiere des Cieux, Plus beau present ni s'est fait a la terre. N6tre Apollon, dans ses divins concert Chante dja cet Enfant sur sa life: Je vois pour luy mediter rant de vets, O'impossible est aux neuf Seeurs d'y suffire. Bien que ma Muse aux grands efforts n'aspire Je m'criray d'un ton audacieux: Par cet Enfant de gloire ambitieux, Aux bords 1ointains puisse passer la guerre! Puisse la paix s'affermir en ces lieux Plus riches dons ne se font sur la terre. II nous promet des Printemps sans hyvers, Point d'Aquilons, un ternel zphire.' Bien peu de Cceurs .viteront ses lets, C'est ce qu'un Sage aux Astres m'a fait life. Amour l'appelle avec un doux Sourire; Bellonne aussi le rendra glorieux. Loftis sera d'un soin laborieux Son Maitre en l'Art de lancer le tonnerre, IIen tiendra dt air imperieux: Plus beau talent ne regne sur la terre. ENVOY. A MADAME LA DAUPHINE. Princesse aimabl et d'esprit gracieux, Regardez bien ce qui s'est fait de mieux Depuis qu'imen des neeus d'amour nous serre; de son fils le duc de Bourgogne, qui vint au monde le 6 a6fit 2682, et t qui le pote, bien pros de sa fin, dernit, en 1694 d6dier le dernier livre de ses Fables. (Voyez tome I, p. 3.)