Page:La Fontaine - Œuvres complètes - Tome 5.djvu/115

Cette page n’a pas encore été corrigée

POgIES DIVERSES. 1i 5 On ne verra nos Matelots Combatre i I'avenir que les vents et les flots. Loiiis nous rend la Paix: son bras et sa conduite Aux yeux e I Urnvets ont assez tclate; Et l'envie/t la fin pleure d'ttre reduite A connoistre aussi sa bontl. Ainsi disoit Acante, et le Dieu de la Seine, Oe l'horreur des combats feteholt sous les eaux, N'osant le croire qu'avec peifie Sortit du fonds de ses roseaux Pour tcouter cette nouvelle. Toutes ses Nymphes accourant Aupres d'Acante, et'l'entourant, Contez-nous, luy dit la plus belle, Ce fruit inesperfi des Armes de Loftis. Acante satistt en ces mots l'iminortel[e: Ziphire estoit present, et les ayant I1 m'en fit ce recit fidde. O Nymphe, il hut vous accorder Ce que v6tre troupesouhaite: C'est i moy d'obei'r, a vous de commander: Sachez doric que Bellone impuissante et muette Soufire que ses enfans taschent de la bannir Celle riofit les faveurs ont ennobli la Franc, Se laisse oster toute esperance D'y pouvoir iamais revenir. Loui's consent qu'elle nous quite. Elle luy dit en vain que bien~t6t ses exploits A Fun et l'autre Rhein auront ioint sous ses lois Les deux ceintures d'Amphitrite. I1 eust pfi tenter ces prolets; Mais le repos de ses sujets, Ce!uy de ses volsins, les soupits de l'Europe, Ont,5 la fin changfi l'objet de ses desits; Et la s(avante Calliope Ne nous chantera plus que leux et que plaisirs.