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IO2 POESIES DIVERSES. La Renomm& a-t-elle encor des ailes, Depuis le temps qu'elle vient annoncer: Tout est perdu, l'Hydre va s'avancer; Tout est gagn6, Turenne l'a vaincu; Et se royant mainte tte abattu, Elle retourne en son antre & grands pas. Qelque démon, que l'on ne connolt pas, Lui rend en hate un nombre d'autres ttes, O..i sous vos coupf sont cheoir toutes prates. Voil&, Seigneur, :e qui nous en parolt. Car d aller voir sur l'hs lieux ce que c'est, ' Permettez-moi de hisser cette envie A vos guerriers, qui n'estiment la vie O..e comme un bibn qui les doit peut toucher, Ne laissant pas de la vendre bien chef. Toute l'Europe admire leur vaillance, Toute l'Europe en craint l'exp6rience. Bon fait de loin regarder tels acteurs. ' Ceux de Strasbourg, &venus spectateurs Un peu volsins, cornroe tout se dispose, Pourroient bien-t6t devenir autre chose. le ne suis pas un Oracle; et ceci Vient de plus haut. Apollon, Dieu-merci, Me l'a dict& Souvent il ne ddaigne De m'inspirer. Maint auteur nous enseigne O'Apollon sait un peu de l'avenir., L'autre jour donc j'allai l'entretenir ; Du grand concours des Getmains tous en armes. L'Hlicon mme avoit quelques allarmes. Le Dieu sorit, et nous tint ce propos: '- Je vous enjoins de dotmir en repos, Pontes Picards et Pontes de Champagne. Niles Germins, niles troupes d'Espagne, Nile Batave, enfant de l'Ocan, Ne yous viendront visiter de cet an, . Le, dans le premier texte. a. veiller, dans le premier texte.