Page:La Fontaine - Œuvres complètes - Tome 3.djvu/73

Cette page n’a pas encore été corrigée

LIVRE PREII ER. (9 Je ’vous rends grace, lear dit-elle, De tant de mrques d’amiti. PsicM Ieur dit ces paroles assez froidement, ce qui lear fit craindre qu’elle n’eust chang d’avis ; mais elles reconnurent bien-tost que l’esprit de leur cadere estoit toajous dans la mesme assiete, et que ce sentiment de pirie, dont elle n’avoit pus est la maistresse, estoit ordinaire ceux qui sont sur le poinct de faire du mal quetqu’un. .OF. and nos deux furies eurent mis teur sœur en train de se perdr elles la quitterent, et ne firent pa long se’our aux environs de cette montagne Le Mary vlnt sur le SOlr avec une melancohe extraordinaire, et qui-lu devoir estre un pressentiment de ce qui se preparmt contre luy ; mais les caresses de safemine le rassurerent. tl se coucha doric, et s’abandonna iu sommeil aussi-tost qu’il fur couch& Voila PsicM bien embarrassbe : cornroe on ne connoist l’importance d’une action qne quand on est pros de l’xecuter elle envisagea la sieme dans ce moment-1/t avec ses suites les plus flcheuses, et se trouva combattui de je ne scay combien de passions aussi contraires que violentes. L’apprehensibn, le dpit, la pirie, la colere et le desespoir, la curiosit principalemerit ; tout ce qui porte t commettre quelque forfait, el tout cequi en dtourne, s’empara du cœur de nostre Heroine, et en fit la Scene di cent agitations differentes. Chaque passion le. tiroit i soy. II falut pourrant se dterminer. Ce fur en faveur de la curiosit que la Belle se dclara : car, pour la colere, il lay fur impossible de l’{couter, quarid elle songea qu’elle alloit ruer son mary. On n’efi vient jamais une telle extremit{ sans de grands scrupules, et sans avoir beaucoup it combattre. Q’on fisse telle’ mine que l’on voudra, qu’on se uerelle u’onse se are, u’on roq.,q. P.q P teste de se hayr, I reste toujours un levam d’amour entre deux personnes qui ont est unies si troitement.