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LETTRES. temps. Je ne me suis pas av]s de remarquer sl.c’est un cabinet ou une antichambre ; quoy qhe ce soit, le Heu est tapms de portairs, Pour la pluspart environ grands " Cornroe des miroirs de toilette. ; Si nous eussions eu Flus de.temps, Moins de haste, une autre mterprete Je vous dirois de quelles gens. Vous pouvez juger que ce ne sont pas gens de petite estofe. Je m’attachay particulirement au Cardinal de Richelieu, cardinal qui tiendra plus de place dans l’histoire que trente Papes ; au duc qui a hrit de son nom,te ses belles inclinations et de son chasteau ; au feu Amiral Duc de Brez ; c’est dommage qu’il soit. mort si jeune, car chacun en parle comme d’un seigneur qui estoit merveilleusement accompli et bien aupros de Mars, d’Armand et de Neptune. Monsieur le Prince et luy avoient entrepris de remplir le monde de leurs merveilles : monsieur le Prince la terre, et le duc de Brez la met ; le premier est renu h bout de son entrep.rise, l’autre l’auroit fort avance s’il eust vescu, reals un coup de canon l’arresta et l’alla choisir au milieu d’une arme nayale. Je ne s ; ais si on me rnonstra ie marquis () et l’abb de Richelieu ; il y a toutefois apparence que leurs portraits sont aussi dans ce cabinet, quoyqu’ils ne fussent qu’enfans 1orsqu’on Ie mir en l’estat qu’il est. Tous deux sont bien dignes d’y avoir place. Tant que le marquis a vescu, il a est aym du roy et des belles ; l’abb l’est de tout le monde, par une fatalit dont il ne faut point chercher la cause parmi les astres (). i. Premiere rdaction : Je consideray aussi avec grande attention le feu marquis de Richelieu. 2. Premiere rdaction : Par une fatalit dont tous ceux qui connoissent son mrite n’iront point chefchef la cause dans les astres.