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E d’une tgale a ? derr chaque flot tt son tour
en vient baiser les,vieds de [a Mere d’Amour.

Cela dev. oit estre beau_d. it Gelaste ; . ? aisi’aymero] s mteux avotr veu vostre DOesse au mdieu d’un bols, habille comme elle estoit quand elle plaida,sa cause derant un berger. Chacun softtit de ce qu avoit dit Gelaste ; i/ii Poliphile continua en ces termes : A peine Venus eut fait un mois de se our `5 Cvthere q elle sceut que les sceurs de son ennemm estment marines ; que leurs marls, qui estoient deux Roys leurs voisins, les traitoient avec beaucoup de douceur et d ? tirnoinages d’affection ; enfin qu’eIles avoient sujet ue se crmreheureuses. Oant i leur cadette, il ne luy estoit rest& pas un seulAmant, elle qui en avoit eu une telle foule que l’on en s ; avoit,5 peine le hombre’ ils s’estoient retlrez comme par miracle ; soit que ce lust le vouloir des Dieux, soit par une vengeance particuliere de Cupidon. On avoit encore de la veneration, du respect, de l’admiration pour elle, si vous voulez ; reals on n’avolt plus de ce qu’on appelle amour : cependant c’est la veritable pierre de touche i quoy l’on luge ordinairement des charmes de ce beau sexe.

Cette solitude de soupirans prés d’une personne du merite de Psiché fut regardée comme un prodige, et fit craindre aux peuples de la Grece qu’il ne leur arrivast quelque chose de fort sinistre. En effet, il v avoit ddequoy s’.t.o.nner. De tout. temps l’Empire de’Cutaion, ausst men cjue celuy des Flots, a est& sujet `5 des chan. gemens ; mats jamais il n’en estoit arrivi de semblable.i au.mm.ns, n’y,en avoit-il point d’exemples dans ces pals. t rstcn6 n eust estd que belle, on ne l’eust p trouv6 st estrange ; reals, comme i’a dit outre eau. te qu. elle possedolt en un sourerare degr6 de pertection, tl ne luy manquoit aucune des graces necessaires pour se faire aymer’ on lug vovot un mil liond’Amour et pas un Areant. — Apres que chacun eut bien raisonn sat ce miracle,.