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probation he’ confirme’ celle du public. Vos jugemens ne ressernblent las ; eu.x di/ Snat’ de la vieille Rome ; on in appelloit’au.peuple : en France le peuple ne juge point aprks v0us ; il se soumet..sans repliclue ..ros sent, linens. Ce : tie jurisdicti9n si respecte, ( ; ’est. votre.mcrae qui 1’ tablje ; ce sont les.6uvrages lUe vous donnez au public, et.qui sont antant de parffiits ra.o. deles pour tous)es genres d’&rire, pour tons stiles.

On ne sçauroit mieux r.epresen. ter le genie de la Na-tion que par ce Dieu qm savmt paroltre sous mille formes : l’esprit des François est un veritable Protée ; vous luy enseignez,’t pratJquer. ses enchantemens, soit’ qu’il se psente sous la ig. ure d’un Poëte ou sous celle d’un Orateur ; so t qu’d ait pour but ou de plaice’ o de profiler} d’mouvolr les c&urs et sur le tfieatre et. dans, l.a tribune : .e. nfin q. uo qu’il fasse, il ne peut mteux Iare que de s’mstrmre dans v6tre &ole. Je ne s( ; ai.s qu’un’poinct qu’il n’ait pu encore atteindre parfaitem. ent : ce sont les IoQanges d’un Prince qui joint aux tttres de Victorieux et d’Auguste celul/de Protec-’ tear des sciences et des belies Letires. Ce ujet, MS1EIJR, est au-dessus des paroles ; ’ ii fau que : vousmmes vous I’avoiiyez : vous avez bean enrichjr langue de nouveaux tresors, je.n’en’ tr0nve point qui soient.du prix des actions de n6tre Monarque. Oelle gloire me sera-ce donc de partager avec vous la prot ? ti.on particuliere. d’un Roy que t0n seulement les’ academies, mais les Republiques, les Royaumes mêmes, demandent pour protecteur et pour maître !

Quand.’.l’.Academie Françoise corffmença de naître, ? ne sem. blott p. as. que I’on pût ajofiter du lustre g ce my clue le cardinal de Richelieu luy.donna. C’6toit un ministre redoutable ’aux Rois : il avoit’doubl,ment triomph de l’heresie,’ et )ar la’nersuaion et ar force ; fl avmt detrmt sesprmc[paux fondemens,.et se proposoit de renverser ceux de cette grandeur qui ne se promettoit pas moins que l’Empire de tout le mon-