Page:La Fontaine - Œuvres complètes - Tome 3.djvu/172

Cette page n’a pas encore été corrigée

que cest d’aymer : le couple d’amans te mieux d’accord et,le plus passionn& qu’il ) eust au monde emp10yoit l’occasion/ verser d.es pfeurs et fi pousser des so.Qp ! rs. Areans. heureux, il n’y a que vous qui connolsslez. le plaisir !

Acette exclamation) Poliphile ) tout tr&nsport& laissa tomber l’&rit qu’il tenolt) et Acante, se souvenant de quelqu. e chose ) fit un sofpir. (elaste leur dit avec un ’souris moqueur : Courage, Messieurs amans ! voila qui est bien) et vons.faites vostre devoir. O ! ls.gens’heureux, et’ trois ois heureux clue. vous estes. Moy) miserable, je ne s( ; aurois gofipirer apres le nlaisir de verser des nleurs Puis. ramassant le papierle Poliphile : Tenez luy it-il, voila vostre écrit ; achevez Psiché, et remettez-vous. Poliphile reprit son cahier et.continua ainsi :

Cette conversation de larmes devint la fin conversation de baisers : ie passe.}egerement cet’.endroit. L’Amour pria son pouse de sottit de l’antre,. afin qu i ! apprJst le channt qui est0it strvenu en- sbr -’ zisage, et pour ’y ’apporter remede.’il. se pouvoit. Psich& ! uy it en riara : Vous m’avez refus,’ s’il vou en souv,eut, la satisfaction de vous voir dorsque-je vous l’ay’. demand&e ; je vous pourrois rendrela reille bien meilleur droit et ave bien’plus de raisbn ue vous n’en aviez ; . mais j’ayme mieux me d&ruire ans vostre. espr/t que de ne pas vous c0mplaire_ Aus.s ! bien.fa-i[ quh vous cher’chiez un remele fi a passion qm vons occupe : el}e vous met real< ave v6stre mere, et vous fait abandonnet te soin t/es n/ortels. et la contuite de vostre em ire ! n disant ces mots, ell e Iuy donna la.main pour le roenet hots de l’antre.

L’Amour se plaignit de la pensée qu’elle avoit et luy jura par le Styx qu’il l’aimeroit éternellement, blanche ou noire, belle ou non belle ; car ce n’estoit pas seulement son corps qui le rendoit amoureux, c’estoit son esprit, et son ame par dessus tout.