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toient des témoignages infaillibles. Il vouloit, sans plus, luy faire acheter ses bonnes graces,.pour les luy rendre plus précieuses. C’estoit un second ragoust dont il s’avisoit, et qui tout considere, n’estoit pas à beaucoup prez si estrange que le premier.

La cadete fut d’un avis tont contraire eet s’emporta. fort contre l’Amour, Ce Dieu estoit-il raisonnable ? avoit-il des yeux, de laisser languir à ses pieds la fille. d’un Roy, Reyne elle-mesme de la beauté, tout cela parce qu’on avoit eu la curiosité de le voir ? La belle raison de quitter sa femme et de faire un si grand bruit ! S’il eust esté laid, il eust eu sujet de se fascher ; mais estant si beau, on luy avoit fait plaisir ; Ben : l’oin. que cette Cunot6 fus blazmable. ; e[le mritot destre [oa6e comme ne pouvant’provenir que d’exc6s d’.a-. mour. S. vous m on. croyez Madame,. vous attendfez : que vostre mary revienne au logis. ’Je ne conuois ny, le naturel des Dieux . ny colby des hommes ; mais e uge d’autruy pr m0y-m’sme,-et cos que chac fa u prOs’de’ la meme’sdrte…and nous’avons : quque dffernd ma. : s.ur atmoy si e fais la froide et I indifferente, elle me reercha ; si ll se tientsur son quant-A-moy., e vas au devnt.

Psiché admira-l’espritde nos deux bergeres, et conjectura qua’ la : cadere av0it attrap les lvres.dont-la, bibliothequv de.sa sur estoit compos&, et,1 ’&voit leus en cachete. : . aioustez : aux livres l’excellence naturet, lequel, ayant est fort heureux dans la me de ces deux filles, revivoit en l’une et en l’autre : avec. avantage,’ et n’avoit point esi abastardi par : la.sol.i rude. Psiché pr6fera l’avis de l’aisne -celuy’ de la cadete ; elle resolut de se mettre en queste de’ son mary ds le lendemain.

Cette entreprise avoit quelque hose de bien hardi’ et de bien estrange. La fille d’un Roy aller ainsi seule ! car, pour estre femme d’un dieu, ci n’estoit.as. une qualit qui deust faire trouver de la messeance.en.1 chose : les Dies.vont et viennent comme , l ’