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Encor si ]’i norois la mditi de res char’roes
Mas je les ay tous yens :! ay eu toutes tes armes
Qui te tendent vinqueur.

J’ay veu la beaut mesme et les graces dormantes.
Uti donx ressouvenir de cent choses charmantes
Me suit dans les deserts.
L’image de. ces biens rend mes maux cent fois pires.
Ma me-moire me die : Qnoy I Psi&t, tu respr es,
Apres ce que tu perds ? ’

Cependant il lnut vivre ; Amour re’a fait defense
D’httenter sur des jours qu’il tient en sa pros’sauce,
Tout m’alheureux qu’ils sont.Le cruel vent, helas ! qae roes mains soient captives.
Je n’ose me soustraire aux peines excessives
Oe roes remords me font.

C’est ainsi qu’en un bois Psicht contoit aux arbres
Sa douleur, doht l’ excs faisoit fendre les marbres
Hubleans de ces lieux. ’
Rochers qui l’coutiez avec,quelque tendresse,
Sovenez-vous des pleurs qu au d’ort de sa tristesse
One versez ses beaux yeux.

Elle n’avoit guere d’autre plaisir. Une fois pourtant la curiosité de son sexe, et la sienne propre, luy fit 6couter une conversation secrete des deux Bergeres. Le Vieillard’ avoit permis à l’aisnée de lire certaines fables amoureuses que l’on composoit alors, 3. peu pros comme nos Romans, et l’avoit dfendu la cadete, luy trouvant l’esprit trop ouvertet trop éveillé. C’est une conduke que nos meres de maintenant suivent aussi : elles dfendent leurs rilles cette lecture pour les empescher de sqavoir ce que ’ : ’est qu’Amour : en quoy ie tiens qu’elles one tort ; et cela est mesme inutile, la Nature servant d’Astre. Ce qu’elles ga-