ous nous en ailasmes une maison des champs que ]a ols..A. pelne estions-nous partes. que es amans nons smvlrut ; ils arriverent aussl-tOSt que nons. Le peu d’e.sperance de s’en sauver nous obllgea d’abandonner des Provinces off il n’y avoit point d’azile contre I’amour et d’en chefchef un chez des peuples du voisinage. Cela fit des guerres, et ne nous d6hvra point des amans ; ceux de la cor&e estoient plus persecutans que les antres. Enfin nons nons retlrasmes au desert avec peu de suite s sans &quipage, n’emportant que quelques livres afin que nostre fuite lust plus secrete.. La retraite q, ue nons choisismes estoit fort cache ; mais ce n’estolt rien en comparaison de cellecy. Nous y passasmes deux iours avec beancoup de r.epos. Le tr.oisime jour on scent o/a nous nons tlons refugiez : un areant vint nons demander le chemin ; un autre areant se reit 5. convert de la pluye dans n. ostre cabane. Nons voila desesperez, et n’attendant tie tranquillit& qu’aux champs Elisées.
Je proposay,’t ma fille de se marier. Elle me pria d.’attendre qne l’on I’y eust condamn{e sous peindu dernier supplice ; encore prefereroit-el e la mort à l’hymen. elle avoiioit bien que ]’ mportunlt& des amans estoit quelque chose de tr&i-faschux ; ma s a tyrannie des meschans marls alloit au de lh de tous les maux qu’on estoit capable de se figurer. Oe je ne me misse en peine que de moy seul ; e]le scauroit resister aux .cajoleties que l’on [uy feroit, et si l’on venoit/t la violence : ou/t la necessit& du mariage, elle scauroit encor mleux mourir. Je ne la pressay pas davantage.
Une nuit que je m’estoi endormy sur cette oense, la Philosophie m’apparut en songe. Je veux, dit-elle, te tirer de peine ; suy-moy. Je l-uy obeys. Nous traversasines les lieux par oil.ie vous av conduke Elle m’amena iusque sur le ’sefiil e cette habitation roila d t-elle le seul,endrolt ou tu trouveras du repos ’ L’image d.u lieu, celle du chemin, demeurerent/lan ma memoire. Je me r&teillay fort content.
