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grand que celuy que vous regrettez ; peut-estre vous rjofiirez-vous bien-tost du retour de vostre mary, ou pour mleux dire de vostre amant ; car son d6pit je le. ju. ge tel : 3’ay tant yen de ces amans chapez revenir incontinent, et hire safishction aux personnes leur avoient donn suiet de se nlaindre- i’a,, rant veu de malheureux, d’un Jutre coste r, chane’r JdeJcondition et de sentiment, que ce seroit imprucence/t vous de ne pas donner /t/a Fortune le lisir de tournet sa robie. Outre ces raisons generales, vostre mary vous a dfendu d’attenter contre vostre vie. Ne me proposez point our expedient de vous laisser mourir de tristesse, cest un detour que vostre vrovre conscience dolt condamner..l’approuverois bie6plu’stost que vous vous per ; assiez le se’n dun poignardCeluy-c est un crime d’tin mome’nt, qui ale premier transport pour e.xcuse ; I’autre est une continuation de crlmes/clue men ne peut excuser. O.E’il n’y ait point de puniton par de IA la mort, ie ne pense pas qu’on vous air enseign cette doctrine. Croyez, Madame, qu’il yen a, et de particulierement ordonnes contre ceux qui jettent leur ame au vent, et qui ne la laissent pas envoler.

Mon pere, reprit Psich, cette demiere consideration fait’que ie me rends ; ’car d’esperer le retour de mon mary, il n’y a pas d’apvarence : ie serav reduite à ne faire de ma vie autre chose que le chercher.

Je ne le crois pas, dit le vieillard. J’ose vous répondre., au contrmre, qu’il vous cherchera. O. Quelle ioye alors aurez-vois ? Attendez du tooins quelques iours en cette demeure. Vous pourfez vous y appliquer t la connoissance de vous-mesme et t I’estude de la. sagesse ; vous 7 menerez la vie que i’Y meine del ? s. long-temps, et que j’y mene avec tant de tranquillité, que si lupiter vouloit chang. er de condition contre moy,. ie le renvoirois sans dhberer.

Mais comment vous estes-vous avis de cette retraite ? repartit Psich ; ne vous seray-ie point ira-