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POEME DU QUINQUINA.

Ostez le tems des soins, celuy des maladies,
Intermede fatal qui partage nos vies.
La fievre quelquefois fait que dans nos maisons
Nous passons sans soleil trois retours de saisons.
Ce mal a le pouvoir d’étendre
Autant et plus encor son long et triste cours ;
Un de ces trois cercles de jours
Se passe à le souffrir, deux autres à l’attendre.

Mais c’est trop s’arrêter à des sujets de pleurs :
Allons quelques momens dormir sur le Parnasse ;
Nous en celebrerons avecque plus de grace
Le present qu’Apollon oppose à ces malheurs.