Sonne au Convent de toute sa puissance.
Qui venez-vous demander ? luy dit-on.
C’est Pere André, celuy qui d’ordinaire
Entend Alis dans sa confession :
Vous demandez, reprit alors un Frere,
Le Pere André, le Confesseur d’Alis ?
Il est bien loin : helas ! le pauvre Pere
Depuis dix ans confesse en Paradis.
O toy qui peins d’une façon galante,
Maistre passé dans Cytere et Paphos,
Fais un effort ; peins-nous Iris absente.
Tu n’as point veu cette beauté charmante,
Me diras-tu : tant mieux pour ton repos.
Je m’en vais donc t’instruire en peu de mots.
Premierement, mets des lys et des roses ;
Aprés cela des Amours et des Ris.
Mais à quoy bon le détail de ces choses ?
D’une Venus tu peux faire une Iris.
Nul ne sçauroit découvrir le mystere :
Traits si pareils jamais ne se sont veus ;
Et tu pourras à Paphos et Citere
De cette Iris refaire une Venus.
- ↑ Imitation des odes 28 et 29, (εἰς τήν ἑαυτοῦ ἑταίραν et εἰς βάθυλλον). Dans les éditions publiées par M. Walckenaer cette pièce est intitulée : Portrait d’Iris.