ET LE SOLITAIRE.
rois Saints également jaloux de leur salut,
Portez d’un même esprit, tendoient à même but.
Ils s’y prirent tous trois par des routes diverses[1].
Tous chemins vont à Rome ; ainsi nos Concurrens
Crurent pouvoir choisir des sentiers differens.
L’un touché des soucis, des longueurs, des traverses
Qu’en appanage on void aux Procés attachez,
S’offrit de les juger sans récompense aucune,
Peu soigneux d’établir ici-bas sa fortune.
Depuis qu’il est des Loix, l’Homme pour ses pechez[2]
Se condamne à plaider la moitié de sa vie.
La moitié ? les trois quarts, et bien souvent le tout.
Le conciliateur crut qu’il viendront à bout
De guérir cette folle et détestable envie[3].
Le second de nos Saints choisit les Hôpitaux.
Je le louë ; et le soin de soulager ces[4] maux
Est une charité que je prefere aux autres.
Les Malades d’alors étant tels que les nôtres,
Donnoient de l’exercice au pauvre Hospitalier ;
- ↑ Ils suivirent pourtant des routes bien diverses.
(Recueil de vers choisis et Œuvres postumes.) - ↑ Au lieu des trois vers qui précèdent, on lit le suivant dans le Recueil de vers choisis et Les Œuvres postumes :
Se fit Arbitre né. L’homme pour ses pechez - ↑ Cette aveugle et perverse manie, dans le Recueil de vers choisis et Les Œuvres postumes.
- ↑ Les, dans Les Œuvres postumes.