Celle que par malheur nos gens avoient soufferte
Ne put se reparer : le cas fut découvert.
Les voilà sans credit, sans argent, sans ressource,
Prêts à porter le bonnet vert.
Aucun ne leur ouvrit sa bourse.
Et le sort principal, et les gros intérêts,
Et les sergens, et les procez,
Et le creancier à la porte
Dés devant la pointe du jour,
N’occupoient le Trio qu’à chercher maint détour,
Pour contenter cette cohorte.
Le Buisson accrochoit les passans à tous coups ;
Messieurs, leur disoit-il, de grace apprenez-nous
En quels lieux sont les marchandises
Que certains gouffres nous ont prises.
Le plongeon sous les eaux s’en alloit les chercher,
L’Oiseau Chauve-Souris n’osoit plus approcher
Pendant le jour nulle demeure ;
Suivi de Sergens à toute heure
En des trous il s’alloit cacher.
Je connois maint detteur, qui n’est ni Souris-Chauve,
Ni Buisson, ni Canard, ni dans tel cas tombé.
Mais simple grand Seigneur, qui tous les jours se sauve
Par un escalier dérobé.
ET CELLE DES CHATS ET DES SOURIS.
a Discorde a toujours regné dans l’Univers ;
Nôtre monde en fournit mille exemples divers :
Chez nous cette Déesse a plus d’un Tributaire[1].
- ↑ La querelle des Chats, et des Chiens ; et celle des Chats et des Souris.
La Discorde aux yeux de travers,