Ah ! le brigand !
Ah ! le brigand !
Le p’tit monstre ! ah ! le p’tit perfide !
On ne saurait trop l’accuser.
Malgré son air doux et timide,
Il a fort bien pris mon baiser !
A la veill’ de s’ marier, l’infâme !
J’en suis encor toute pleine d’émoi ;
Si c’eût été quelque autre femme,
Qu’est-ce qui s’rait donc resté pour moi !
J’avoue aussi que j’ suis fautive,
J’ n’ai p’t’ êtr’ pas fait assez d’ façons ;
Je sais qu’un’ jeun’ fille naïve
N’ doit pas rire avec les garçons.
Faut pas que j’ fass’ le bon apôtre
Car enfin, voyez quel ennui !
Si j’étais tombé sur un autre,
Qu’est-ce qui s’rait donc resté pour lui !
Alors, qu’est-ce que tu vas faire ?
Je ne sais pas, il est gentil et… tout près de me plaire !… Seulement, il serait peut-être malin de profiter de mon incognito pour le guérir de courtiser la première venue.
C’est vrai, autant le punir de ça avant qu’après.
Oui, mais comment ?
Quel est ce bruit ?