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seule présence jusqu’aux traces de leur séjour dans le pays des croyants.

On peut affirmer que presque tous applaudiraient à notre destruction complète ; retourneraient gaiement à leur sauvagerie primitive et verraient avec bonheur nos routes, ports, villes, villages, fermes, lignes ferrées, ponts, jardins, barrages disparaître pour faire place à la barbarie qui existait avant la conquête.

Le fellah est trop stupide, trop apathique, trop éloigné des progrès depuis des siècles pour comprendre et apprécier les bienfaits d’une civilisation éclairée.

Des grands chefs ont été menés en France : on leur a fait visiter Paris, les Tuileries, ils ont vu le luxe de la cour impériale ; on les a pilotés dans les grandes usines d’où sortent les chefs-d’oeuvre de notre industrie moderne ; nous les avons questionnés à leur retour.

L’un d’eux n’avait vu que la grosseur des glands dorés terminant les torsades des rideaux de l’Elysée, et nous demandait s’ils étaient en or massif.

Un autre n’avait regardé que les femmes et traitait de fous les maris qui les laissaient sortir librement. Enfin, un troisième ne se rappelait que le mal de mer de la traversée, il n’avait rien vu.

Cette race à cerveau déprimé, écrasé encore par le turban qui rend chauve ou teigneux à 25 ans ;