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Après bien des pas et des peines,
Ils arrivent à la maison.
Des mères les plaintes sont vaines,
Quand ils content leur action :
Pleurs de plaisir en abondance
Coulent alors de tous les yeux ;
On leur sait gré de leur absence,
Puisqu’ils aiment les malheureux.

Chez la modeste Virginie
Graces et beautés grandissoient.
Vigueur et souplesse infinie
Chez Paul tous les jours s’augmentoient
Il cherchoit plus souvent la vue
Du bel objet qu’il adoroit :
Sa sœur plus tendre, plus émue,
À ses regards se déroboit.