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et vivait du travail de ses mains, retirée dans un misérable réduit. Un homme deneurait au-dessous d’clle, un homme grand et fort. Elle était jolie, et lui avait inspiré des désirs. Un jour il monta dans sa chambre sous ui prélexte quelconque, et là il abusa de sa force… Que pouvait faire la pauvre jeune fille ? elle avai les tribunaux n’accordent droit de plainte que jusqu’à qui.aze aus. Les lois ne lui donnent point satisfaction ; mainteuant sou bourreau refuse de la réhabiliter dans le monde ; il ne veut point l’épouser, et cependaut soir et matin il frappe à sa porte pour renouveler ses iufâmes tentalives.

seize ans : » Tel est le fait sur lequel je voulais appeler toul : volre atteutiou.

» Eh bien, Mesdames, dans la société actuelle, si le erime a des suites, si la jeune fille porte des marques de la violence qui lui a été faite, la voilà déshonorée à tout jamais, flétrie pour toujours. Elle aura beau dire et crier au public : Je ne l’ai point voulu, je me suis détenduc ! j’étais trop faible !.. le public railleur la repoussera, les hommes riront à son passage, les femmes lui crieront : Arrière ! Il serait en effet si ridicule aujourd’hui de croirc la ve

la honte et l’iufamie, parce qu’un honime fut plus fort et plus robuste qu’elle. d’une femme ! et elle, innocente et sage, subira Ces faits se reproduisent chaque jour daus la société. și Pon voulait recuercher et tenir note de tout ce qu’il y a d’immoral dans la conduite des hommes envers les fenmes, on verrait qu’il n’est pas un jour, pas une heure, où de semblebles crimes d’cxploitation ne sc commettent. Et eu effet, soit violence, soit séduction, il est bien rare de voir les pauvres filles du peuple, lorsqu’elles se