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taisons le nom de nos maris ou de nos pères, mais nous voulons répondre nous-mêmes de nos paroles et de nos actes. Les femmes nouvelles placent leur dignité dans une noble franchise, ct elles seront toujours prêtes à sauver l’ennui des recherches, quand on voudra prendre sur elles des renseiguemens positifs. S….

Pour vous, MM. du journal l’industriel, c’est sur an autre ton qu’il faut que je vous tance. Quoi ! de Verdun, vous vous avisez méchamment de nous dénoncer à mnessieurs du parquet, et vous tâchez mème par vos insinuations de nous faire appliquer le petit article 29r, si beniu, si progressif, que l’on a par hasard oublié dans la char’e, c’est fort mal cn vérité de votre part, dites-moi donc s’il vous plaît, si dans le pot-pourri politique qui se passe sous nos yeux et paraîl si plaisant ou si triste selon l’humeur de chacun, où tout le monde réclame, pourquoi nous, femmes, seules, nous ne pourrions rien réclamer ? Nous qui somnes tant par le fait et si peu par le droit. Vous messieurs, vous réclamez pour l’industrie, ce que j’approuve fort, (vous voyez que malgré vos torts cavers nous je sais rcconnaitre volre bon côté), d’auti droits politiques du peuple, ceux-ci pour les intérêts de tel parti, ceux-là pour soutenir des droits chimériques et usés, mais tous reste nt à côté de la question ; aucan ne s’occupe de nous, pour nous la presse n’a point d’entrailles ni de justice, et cependant rien ne se terminera sans nous. En vérité puisqu’il en est ainsi, laissez-nous donc réclamer une bonne fois le librc excrcice de notre volonté, puisque la Providence nous en a gratifié d’une tout comme vous ; poar ma part, je vous préviens que la mieune est journaux réclament pour les