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A la première leclure, n’est-il pas vrai, Mesdames, que la brochure de monsieur de Laurance, dont je vous parlais dernièremeut, ue parait remplie que de soplhismes ; on dirait que l’on en a escamoté la raisou. Selon l’auteur voilà dis-lhuit siècles que l’on interprètc mal la religion de Jésus, qui est ( toujours d’après l’auteur) la religion de la maternité, et dont le symbole offert à la vénération des fidèies, cst une mère portant un eufant sur les bras. « Et plus loin, écoutcz ce qu’il nous dit encorc : « Jésus a pu « opérer des miracles, mais son système n’cn avait pas be «  soin. La nature doit-elle devenir inconséquente à ses « propres lois pour mériter notre adımiration ? Non sans « doate, tout ce qui est, cst miraculeux. » « La conception de Maric fut miraculeuse ; la conception « de toutes les femmes est iniraculeuse. » « La conception de Marie fut un mystère ; la conception « de toutes les femmes est un myslère. » « La conception de Marie fut i : nmaculée ; la conception « de toute : les femmes est immaculéc. Quelle souillure « peut s’attacher aus opérations de la nature ? Maintenir « le contraire serait un blasphênc. Jusqu’ici nous avons appelé le mariage saint, à l’avenir nous appelerons la « conception divinc. Celle qui est enceinte cst remplic du « Saint-Esprit, et alors avec qucl respect on traitera unc « femme dans cemoment, où elle a le plus hein d’aide « et de bienvcillance. » Là ! convencz-cn, n’cst-ce pas bien serpent de nous amener à faire conmparaison de ce qui cxiste, avcc l’ordre de choses que Jésus voulait établir. J’en juge par moi, mes chères lectrices, qui suis si débonnaire, qui éprouve un saint respect pour tout ce qui est vieux et décrépit, au point de n’y vouloir toucher, et de laisser à Dicu le soin de le faire disparaître ; ch bien ! ma forte tête en a été ébranlée : je me suis surprise disant : mais au fait pour-